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Décryptage

Orthographe à l’université : il est encore temps de vous y mettre…

Orthographe
Les universités mettent en place des ateliers de soutien pour améliorer l'orthographe de leurs étudiants. © PlainPicture / Maskot
Par Delphine Dauvergne, publié le 10 mars 2015
1 min

Pour que vos lacunes en orthographe ne deviennent pas un lourd handicap face aux recruteurs, profitez des initiatives à l'université pour vous améliorer. C'est tout bénéf' !

Conjugaisons, dictées, accords... Ces exercices de grammaire et d'orthographe peuvent encore vous être utiles, même après le bac, car on ne se souvient pas forcément de tout ce qu'on a ingurgité comme règles en primaire et au collège. Les universités décident désormais de se saisir de la question, avec des ateliers de soutien pour améliorer les copies de leurs étudiants.

"J'avais beaucoup de mal à conjuguer les verbes dans les subordonnées, ainsi qu'avec les accents sur les "a", c'est maintenant devenu un automatisme", affirme Elsa, 19 ans, étudiante en première année de licence de sciences du langage à l'université Grenoble 3. Comme une centaine d'autres étudiants en L1 ou L2, elle a suivi une option de remédiation en langue écrite, de deux heures de cours par semaine, au premier semestre. Au programme, pas de dictées, mais des exercices de "pédagogie inductive" où les étudiants sont amenés à deviner les règles à partir d'énoncés.

À l'embauche, ça peut faire la différence

Face aux recruteurs, les fautes d'orthographe sont un sérieux handicap... "C'est un critère important, qui peut être éliminatoire", avertit Claire Romanet, fondatrice du cabinet de recrutement Elaee. Elle a écrit récemment un billet d'humeur sur le sujet, de rage de constater que les candidatures qu'elle venait de recevoir comportaient, toutes, des fautes.

"L'orthographe est une forme de politesse, de savoir-vivre, cela montre une capacité à s'investir pour travailler, mais aussi un bon niveau de culture générale, car les grands lecteurs habituent leurs yeux et assimilent plus facilement l'orthographe", explique Claire Romanet. Son cabinet recrute dans les domaines de la communication, du marketing et du digital. "Pour ces métiers-là, il est évident qu'il faut savoir bien s'adresser aux autres. Quelqu'un qui écrit correctement verra très certainement sa candidature passer en haut de la pile", confie-t-elle.

"Quelle que soit l'orientation professionnelle, les jeunes ont besoin d'un bon niveau de français", assure Stéphanie Durrans, directrice du département Études des mondes anglophones à l'université Bordeaux-Montaigne. Les étudiants en licence d'anglais doivent effectivement bien maîtriser la langue française, s'ils veulent pouvoir faire de bonnes traductions...

À Bordeaux, les étudiants de première année de licence peuvent intégrer des groupes de soutien en français, sur la base du volontariat, facteur de motivation. "Un cours, avec un professeur qui nous encadre et peut répondre à nos questions, c'est beaucoup plus encourageant et ça nous aide plus à progresser que si on essayait de faire ce travail seul", préfère Iman, étudiant en deuxième année de licence d'anglais à Bordeaux-Montaigne.

Gagnez en autonomie

"La plupart des étudiants en sciences du langage veulent devenir enseignant, donc c'est important d'avoir les bases. De plus, je dois toujours faire relire mes CV et lettres de motivation, j'aimerais avoir plus d'autonomie", confie Elsa.

Il n'est pas encore trop tard pour avoir les bons réflexes, et il ne faut pas hésiter à se faire aider... Pour Claire Romanet, "il faut soigner les candidatures en utilisant au moins un correcteur orthographique et en faisant relire à une personne extérieure qui a une bonne orthographe, aux parents par exemple". Un conseil à mettre en pratique, mais qui n'est pas une solution durable...

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