Bac ST2S 2019 : nos pronostics en sciences et techniques sanitaires et sociales
Candidats au bac ST2S (sciences et technologies de la santé et du social) 2019, à quels sujets vous attendre en juin prochain en sciences et techniques sanitaires et sociales ? Voici nos pronostics, basés en partie sur les avis d'enseignants.
Pour le bac de sciences et techniques sanitaires et sociales, c’est le programme des classes de première et de terminale qui compte. Pas de surprise attendu pour l’examen 2019 : il devrait se décliner en questions à traiter dans l’ordre.
Lorsque le sujet s’y prête, l’enjeu est de faire constamment le parallèle entre les secteurs de la santé et du social.
Les sujets les plus probables
"Le jour de l’examen, les bacheliers sont d’abord amenés à caractériser un problème sanitaire, social ou une population. Puis ils doivent restituer ou expliquer les différentes solutions, illustrées via un dispositif ou la mise en place de mesures. La dernière question porte souvent sur un exemple ciblé, concret, qui permet d’approfondir le thème présenté", déroule Laetitia Dragotta, professeure au lycée Louise-Michel à Champigny-sur-Marne (94).
En 2018, les élèves de ST2S ont planché sur "les technologies du numérique, un enjeu social". Ils devaient alors montrer l’existence d’inégalités sociales dans l’accès et l’usage des technologies du numérique ; expliquer pourquoi la dématérialisation des services publics peut entraîner des difficultés d’accès aux droits sociaux ; et montrer comment l’association Emmaüs Connect favorise l’insertion sociale de ces personnes. "C’était un sujet novateur, surprenant, social, donc intéressant car le thème sanitaire dominait les années précédentes, mais tout l’enjeu était de ne pas paraphraser les documents", poursuit l’enseignante.
Les concepteurs n’attendent pas ici du par cœur, mais de la restitution de connaissances argumentée et justifiée au vu des documents que les lycéens doivent croiser. Le jour J, Stéphanie Bellard, également professeure au lycée Louise-Michel, conseille à ses élèves de ne pas regarder tout de suite les annexes et de faire un travail préparatoire sur les consignes en repérant les verbes, puis les mots-clefs. "Ils doivent réfléchir aux notions qu’ils connaissent et qu’ils pourront réutiliser. Seulement ensuite, ils se plongent dans les ressources." Une méthodologie confirmée par Laetitia Dragotta qui encourage à travailler, au brouillon, sur trois feuilles distinctes.
"Quel que soit le sujet, les candidats sont toujours amenés à analyser des faits sanitaires et sociaux, à dire pourquoi ils existent, et comment on y répond", poursuivent les enseignantes. Stéphanie Bellard encourage ainsi ses élèves à s’inscrire sur Twitter et à suivre les comptes du ministère des Solidarités et de la Santé ou de Santé Publique France, car "le jour du bac, ce sera forcément un sujet d’actualité", assure la professeure de l’académie de Créteil.
Pour 2019, elle imagine bien un sujet autour de la dépendance, lié à la concertation grand âge et autonomie menée en décembre 2018. Laetitia Dragotta évoque, pour sa part, quelque chose autour de la loi de modernisation du système de santé de janvier 2016, ou de maladies ré-émergentes, comme le SIDA. "Avec ce dernier, il est plus compliqué d’avoir un sujet sanitaire et social", reconnaît-elle. Toufefois, avec Stéphanie Bellard, elle ose quelques questions qui pourraient inspirer les concepteurs : caractériser les personnes atteintes du virus du VIH ; montrer que le SIDA est toujours une priorité de santé publique ; présenter les acteurs ou les dispositifs qui jouent un rôle clef dans la prise en charge de la maladie ; montrer que l’association Aides participe à l’insertion des personnes malades… "On trouve facilement de la documentation sur ce sujet. Des données chiffrées sont actualisées chaque année pour montrer l’évolution des contaminations et Santé Publique France publie des bulletins épidémiologiques", garantit Stéphanie Bellard.
Pensez à bien réviser aussi
Le pôle protection sociale, étudié en première, n’est jamais tombé en tant que sujet principal au bac, mais les élèves doivent pouvoir mobiliser les notions qui s’y rapportent. On ne demandera jamais aux élèves de présenter l’évolution du système de protection sociale français ou l’organisation de l’Assurance maladie, mais ils devront peut-être, au gré d’un sujet, illustrer le rôle du régime général en faveur du bien-être social et de la santé ou montrer que la protection sociale participe à la cohésion sociale.
Attention également à bien maîtriser son vocabulaire. En STSS, les termes techniques sont nombreux. Vous devez être capables de les utiliser et de les comprendre pour procéder à l’analyse. "On attend une fluidité rédactionnelle de la part des candidats. Ils ne doivent pas faire de schéma ou recourir aux tirets, cela pourrait entraîner difficultés et manque d’analyse", soutiennent, de concert, les enseignantes du lycée Louise-Michel.
Les sujets les moins probables
Il y a peu de chance de retrouver les sujets des années précédentes en juin prochain. En 2017, 2016 et 2015, les interrogations portaient sur le cancer du sein, Alzheimer et la lutte contre la pauvreté.
Mais encore une fois, les bacheliers doivent être vigilants à l’actualité nationale et locale. L’important est de ne pas lâcher le fil durant l’année et de réviser de manière régulière. "Chaque élève fonctionne différemment. Certains ont une mémoire visuelle, d’autres auditive. Ils doivent trouver les outils qui leurs correspondent le mieux", reprend Laetitia Dragotta. Les enseignantes du lycée Louise-Michel regorgent d’idée pour entraîner leurs élèves : escape game, Time’s up sanitaire et social, quizz en ligne… Elles conseillent également de garder en mémoire le plan du cours, afin de remobiliser facilement des connaissances en situation d’examen.
L'épreuve en bref
L’examen dure trois heures et est de coefficient 7. Il est noté sur 20 points. Le sujet est constitué d’un dossier documentaire (pas plus de six annexes) et de questions relatives aux publics, aux politiques sanitaires et sociales, aux dispositifs institutionnels… "Généralement, elles sont au nombre de trois, mais on peut imaginer que l’une de celles-ci soit découpée en deux sous-questions", indique Stéphanie Bellard. Pour répondre, vous devez vous appuyer sur des ressources diverses : des textes scientifiques tirés d’instituts, d’associations, de ministères, des graphiques, des tableaux, des schémas...
Si la dissertation n’est pas imposée, elle est appréciée des correcteurs, car une copie composée est plus fluide dans sa rédaction. Là, introduction, annonce de plan, déroulement et conclusion sont à privilégier.
La matière est aussi évaluée via un projet technologique, mené tout au long de l’année de terminale, soumis au contrôle continu et soutenu, à l’oral, en mai.