Bac STMG 2018 : nos pronostics en systèmes d’information et de gestion
Candidats au bac STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) 2018, à quoi vous attendre pour les épreuves de juin ? L’Etudiant a demandé à des enseignants leurs pronostics et leurs conseils de révisions.
Pour cette épreuve (coefficient 6), vous êtes évalué de février à avril sur un projet de groupe : mise en place d'une application de réservation, création d'un logiciel de planification pour un cabinet dentaire, d'un site Web interrogeant une base de données... À l'écrit de juin (coefficient 6 également) vous aurez à réaliser une étude de cas en deux parties : "L'élève doit d'abord répondre à 15 ou 20 questions (75 % de la note)", rappelle Benoît Rain, professeur au lycée Catherine-Labouré (Paris XIVe). "Ensuite, il doit rédiger de manière argumentée une réponse à un problème de gestion plus général (25 % de la note)". Réussir cette épreuve exige de s'emparer de l'immensité de contenu fournie : 15 pages environ dont 5 ou 6 annexes. L'étude de cas peut porter sur le système d'information du traitement des eaux d'une commune comme sur celui d'une plate-forme de crowdfunding ou d'un centre hospitalier.
Vous devrez aussi bien gérer le temps imparti, quatre heures. "Lisez en premier la question générale pour l'avoir bien tête au cours des trois premières heures que vous consacrerez à l'étude de cas, préconise Benoit Rain. Notez au fur et à mesure les éléments qui vous serviront à y répondre dans la dernière heure." En effet, pour répondre à celle de gestion, il vous est demandé de vous appuyer sur vos connaissances et diverses situations de gestion dont celle présentée dans la première partie.
Les sujets les plus probables
À l'heure du "big data", les organisations disposent d'une masse toujours plus importante de données mais ne savent pas forcément bien l'exploiter. "Pourquoi la qualité du système d'information est-elle un enjeu pour l'organisation ?" est un sujet de gestion au programme qui sera "toujours abordé" selon Isabelle Pelletier, enseignante au lycée Flaubert à Rouen (76). La forte croissance des volumes de données stockées constitue-t-elle une opportunité pour toutes les organisations ?
"La résolution de tous les problèmes de gestion est-elle automatisable ?" est l'autre thème incontournable. Dans le travail à faire, "vous serez très sûrement interrogé sur le langage PHP", remarque Isabelle Pelletier. On pourra vous demander aussi de compléter ou corriger une ligne d'un script de programmation.
Le troisième thème "Comment peut-on produire de l'information à partir de données contenues dans une base ?" fera l'objet de plusieurs questions sur les bases de données. "Il y a toujours trois questions portant sur les process", indique ainsi Benoît Rain. Il est important ici de réviser les notions de "modèle relationnel" et de "langage de requêtes". Il pourra par exemple vous être demandé de décrire les modifications nécessaires d'un schéma relationnel pour prendre en compte tel ou tel besoin de gestion.
Pensez à réviser aussi
Un sujet central reste toujours d'actualité même si les contextes et les situations peuvent varier : "Les évolutions technologiques sont-elles exemptes de tout risque pour l'organisation ?". Le développement des technologies numériques fait émerger de nouveaux modes de fonctionnement au sein des organisations : la place, le rôle et l'identité sociale des individus s'en trouvent bouleversés. Les attaques informatiques rendent vulnérables l'organisation : les notions de "risques informatiques", d'"identité numérique" ou de "protection des données" ont donc de fortes chances d'être abordées.
"Tenez-vous au courant de l'actualité, lisez, effectuez une veille en particulier sur les sujets de société pour avoir des exemples d'entreprises à l'appui de votre argumentation", préconise Benoît Rain. "La question est souvent formulée avec des adverbes comme "toujours" ou "systématiquement", comme le sujet 2017 tombé en métropole : "La diversification des technologies numériques mobilisées pour une même activité rend-elle toujours les organisations plus efficaces ?". Et la réponse de l'élève balancera entre le "oui souvent" ou le "non pas toujours". Mais l'important est d'argumenter avec des exemples d'entreprises. Pour réussir l'exercice, une page et demie suffit", conseille encore Benoît Rain.
Les sujets les moins probables
"Toutes les notions ne seront pas abordées mais toutes sont susceptibles de l'être", prévient Isabelle Pelletier. "Leur connaissance reste indispensable pour réussir l'examen", confirme Benoît Rain. Mais "on vous demandera rarement des définitions ou des questions techniques. Plus souvent, il vous sera posé des problèmes sur l'utilisation des notions : à quoi servent le système d'information, le réseau ou les bases de données ?" Certains types d'entreprises ou d'organisations ne fournissent pas d'études de cas, typiquement les marques d'alcool.
Le tableau ci-dessous recense le nombre de fois où chaque notion du programme a été abordée dans les sujets depuis 2014. La colonne de gauche indique les pronostics de l'Etudiant pour 2018. À noter que certains sujets peuvent faire appel à plusieurs thèmes.