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Une année sabbatique au lycée

publié le 08 octobre 2007
1 min

Pas besoin d’avoir son bac pour partir un an à l’étranger. Chaque année, de nombreux jeunes entre 15 et 18 ans optent pour un séjour longue durée dans le pays de leurs rêves. Certains sont décidés à renforcer leur niveau de langue ou souhaitent découvrir de nouvelles formes d’apprentissage. D’autres préfèrent partir maintenant, car leurs études supérieures ne leur permettront plus de le faire ensuite. Mais quelle formule choisir parmi les nombreuses existantes ? Comment planifier son départ et organiser son séjour ? Tour d’horizon des questions à se poser.

Un départ, ça se prépare

S’absenter toute une année, loin du cocon familial et des amis, n’est pas facile pour tout le monde. Partir en séjour longue durée doit donc être un projet mûrement réfléchi. Certains l’envisagent à tort comme une échappatoire, qui leur permette de rompre avec un quotidien pesant. Une erreur, selon les organismes d’échanges. « Le départ n’est pas une solution à l’échec scolaire. Un jeune en difficulté en France le sera aussi à l’étranger », indique Anelise Lacan, responsable des séjours longue durée chez Nacel. Pour vérifier qu’il s’agit bien d’un choix motivé et non d’une solution par défaut, un dossier rigoureux est demandé aux candidats au voyage. Celui-ci est souvent complété par un entretien, seul ou avec les parents.

Une formule qui vous correspond

C’est décidé, vous voulez partir l’an prochain. Première étape pour mener à bien votre projet : le choix d’une formule qui répond parfaitement à vos attentes. Tout dépend de vos envies et de l’objectif de votre année à l’étranger.
Des organismes comme Nacel privilégient des séjours centrés sur l’apprentissage de la langue, dans des pays comme l’Espagne, l’Allemagne ou le Canada. Une bonne façon d’acquérir les automatismes linguistiques et la garantie de revenir quasi bilingue. D’autres proposent des destinations plus originales : Education First (EF) permet de se rendre en Nouvelle-Zélande, Programmes internationaux d’échanges (PIE) mise sur la Thaïlande, l’Argentine, la Turquie, la Chine et même… la Mongolie. « Le jeune est placé en immersion totale. Il utilise la langue locale dont les bases lui sont enseignées lors d’un stage d’accueil. Ensuite, un adulte référent reste à sa disposition », souligne PIE. Même chose chez AFS Vivre sans frontière, qui comprend des destinations en Europe de l’Est et en Amérique du Sud.

Des destinations prisées

Trois pays accueillent à eux seuls 80 % des jeunes en séjours de longue durée : il s’agit de l’Angleterre, de l’Australie et des Etats-Unis. Ces derniers sont tellement demandés que de nombreux organismes pratiquent une sélection rigoureuse des candidats. Un niveau de langue minimum est requis et vérifié par le passage d’un examen, auquel s’ajoute parfois la consultation des bulletins scolaires et des appréciations des professeurs.

Entre rêve et réalité

Quel que soit votre niveau de langue, les premières semaines sur place seront difficiles. S’adapter à un nouvel environnement prend du temps et la vie en famille d’accueil nécessite parfois de faire quelques concessions. « On peut tomber dans n’importe quelle famille, de n’importe quelle origine ou religion. La mienne était plutôt hippie », témoigne Adrien, parti entre les classes de première et de terminale.
Pas question d’arrêter ses études le temps du séjour. Vous serez automatiquement intégré dans un lycée proche de votre domicile et suivrez les cours comme tout le monde. Le système éducatif français ne permet toutefois pas d’homologuer les enseignements suivis à l’étranger. A votre retour, votre voyage comptera donc comme une année blanche au niveau scolaire.

S’éduquer différemment

Certaines associations proposent des séjours plus atypiques. C’est le cas de la Baleine blanche, qui monte chaque année une expédition en bateau. Pendant neuf mois, une vingtaine de jeunes s’engagent dans un périple de plusieurs milliers de kilomètres autour du globe. Ils s’éduquent alors autrement, par la découverte du monde et de la vie en collectivité. Chaque expédition est placée sous un thème différent, comme, par exemple, les problèmes d’accès à l’eau, les enfants soldats ou la sauvegarde des baleines à bosses. Au retour, les adolescents témoignent de leurs expériences au travers d’une exposition ou d’un film.

Un retour à préparer

Attention : le retour est souvent plus difficile que le départ... Il n’est pas rare d’avoir le mal du pays d’accueil. Prévoyez ainsi plusieurs semaines pour reprendre vos marques et vos anciennes habitudes. Anticipez également votre rentrée scolaire ou universitaire en vous inscrivant en cours d’année. Pour cela, surveillez attentivement le calendrier français de l’orientation dans le supérieur. Dans certains cas (par exemple, pour s’inscrire en prépa), la procédure ne se fera pas sans mal… Avant de partir, demandez aux établissements que vous visez comment ils traitent les dossiers des élèves nomades. Certains peuvent vous considérer comme un tire-au-flanc, d’autres peuvent voir dans votre expérience un signe d’ouverture d’esprit et de maturité.

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