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À Montpellier, deux années test pour l'Isite

Guillaume Mollaret Publié le
À Montpellier, deux années test pour l'Isite
Montpellier connaîtra dans quelques jours le montant de sa dotation Isite. L'établissement avait demandé 681 millions d'euros. // ©  David Richard/Transit/Picturetank pour l'Université de Montpellier
Lauréat d'une Isite après plusieurs échecs à l'Idex, le site montpelliérain devra faire rapidement ses preuves : comme Lyon, le regroupement sera soumis à un examen à mi-parcours, dans deux ans. François Pierrot, coordinateur du projet, détaille les chantiers à venir. Parmi eux, la place des organismes de recherche dans ce nouvel ensemble.

François Pierrot, université de MontpellierAprès plusieurs tentatives infructueuses à l'Idex, on imagine les responsables de l'université de Montpellier soulagés...

C'est plus qu'un soulagement. Nous sommes heureux, comme l'ensemble de nos partenaires, organismes de recherches, écoles et hôpitaux. C'est une joie partagée par tous les acteurs.

Quels éléments ont fait la différence pour que le projet soit retenu cette fois-ci ?

Il faudrait poser la question aux membres du jury, mais je pense que l'élément décisif a été notre volonté de présenter une proposition resserrée autour de trois thématiques claires : nourrir, soigner et protéger.

Quelles recommandations vous ont été faites sur la fiche d'évaluation renseignée par le jury international ?

Le jury nous demande d'aller vite sur un certain nombre de dossiers, comme les règles de fonctionnement de l'université-cible [l'Université de Montpellier, ndlr]. Mais le plus important pour les membres du jury, c'est l'intensité de l'engagement des organismes de recherche. Il faudra que nous ayons des échanges avec eux à ce sujet, mais nous pensons comprendre que cette demande est liée à une particularité de notre dossier.

De toutes les candidatures, le site de Montpellier est celui qui compte le pourcentage le plus important de chercheurs appartenant aux organismes de recherche nationaux (66 % environ). Nous sommes persuadés qu'il s'agit d'une force.

Cependant, du point de vue du jury, cela peut être perçu comme une fragilité pour l'université-cible. Il est donc normal que ce dernier veuille s'assurer que les établissements partenaires, les organismes et les chercheurs soient pleinement parties prenantes du projet. Il faudra que nous le démontrions rapidement, par la preuve de notre activité.

Dans le cadre de la période probatoire de quatre années, Montpellier, comme Lyon, devra remplir des conditions à deux ans. Pourquoi ?

Des sites comme Lyon et Montpellier abritent un grand nombre de chercheurs et d'établissements. Par le passé, le jury a constaté que sur ces sites, à la fois riches et complexes, il était plus difficile de mettre en place un projet que sur des sites de taille plus modestes.

De toutes les candidatures, le site de Montpellier est celui qui compte le pourcentage le plus important de chercheurs appartenant aux organismes de recherche nationaux.

Un site tel que Pau, que je ne critique pas et qui a toutes ses qualités, est forcément plus facile à organiser que ceux de Lyon ou de Montpellier. Pour être franc, je n'ai pas plus d'explications à ce sujet, mais j'imagine que le jury souhaite que nous travaillions très vite ensemble pour éviter de tomber dans certains travers.

Les dotations seront connues dans quelques jours. Avez-vous d'ores et déjà une idée du montant de la somme qui vous sera allouée ?

Nous estimons être une université de recherche intensive thématique. Nous nous démarquons donc par rapport à l'appel d'offres. Dans ce contexte, il me paraît raisonnable de penser que la dotation ne sera pas la même pour tous. Pour autant, je ne connais pas du tout le montant du budget qui nous sera alloué. Je connais simplement le montant de la somme que nous avions demandé, c'est-à-dire 681 millions d'euros. Soit une somme proche de la dotation d'un Idex.

Guillaume Mollaret | Publié le