Une nouvelle venue dans la famille des regroupements. Le 1er novembre 2017, la Comue Centre-Val de Loire est née, après la publication du décret du 25 octobre 2017 portant création du nouvel ensemble. Composée des universités d'Orléans et de Tours, de l'Insa Centre-Val de Loire, du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) et du CHU (centre hospitalier universitaire) de Tours, la Comue rassemble environ 60.000 étudiants. Largement soutenue par la Région, cette naissance met un terme à plusieurs mois de discussions et d'interrogations sur la place des établissements d'enseignement supérieur au sein d'un autre regroupement, la Comue Léonard-de-Vinci.
Créée en 2015, très vite, cette communauté d'établissements a subi le départ de certains de ses membres. Durant l'été 2016, l'université de La Rochelle claque la porte, préférant rejoindre la Comue Aquitaine. En toile de fond, se joue le redécoupage des régions.
La réforme territoriale de 2015 place la Comue Léonard-de-Vinci à cheval sur deux grandes régions : Nouvelle-Aquitaine d'un côté et Centre-Val de Loire de l'autre. Une situation qui pousse d'autres membres de la Comue à s'interroger sur leur avenir au sein de ce regroupement... Quelques semaines plus tard, les universités de Tours et d'Orléans, ainsi que l'Insa Val-de-Loire, font également connaître leur intention de quitter le giron de la Comue.
Avec une échéance en tête : créer la Comue Centre-Val de Loire "au plus tard le 1er janvier 2018", de façon à faire coïncider la naissance de l'ensemble avec le prochain contrat quinquennal. Afin d'organiser les élections des conseils, la procédure de nomination d'un administrateur provisoire est en cours, indique le rectorat d'Orléans-Tours.
La Comue Léonard-de-Vinci se réorganise
Cette redéfinition régionale des Comue n'est pas du goût de tous les acteurs locaux. Dès le mois de juin 2017, dans un communiqué, deux syndicats membres de la FSU, le Snesup et le Snasub, faisaient connaître leur opposition au nouveau projet. "Nous dénonçons l'obstination de la tutelle, du président de la Région Centre-Val de Loire et des présidents des universités comme des métropoles d'Orléans et Tours à mettre en œuvre une structuration régionale contrainte de l'enseignement supérieur et de la recherche qui a déjà échoué auparavant", écrivaient-ils alors.
Au-delà des craintes formulées par les syndicats sur ce projet, reste également à la Comue Léonard-de-Vinci à rebondir. Désormais, elle ne compte que trois membres (les universités de Poitiers, de Limoges et l'école d'ingénieurs ISAE-ENSMA). Fin août 2017, le nouveau texte modifiant le décret initial de création de la Comue a été publié au "Journal officiel".
"L'existence et la pérennité de la Comue sont désormais assurées, écrit Loïc Vaillant, président de la Comue, sur le site de l'établissement. Le Premier ministre et la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal, en signant ce décret, ont affirmé la pérennité de cet établissement public. Il est donc temps maintenant de se mettre au travail et de cesser de s'interroger sur l'avenir de la Comue." Le contrat de site pour les quatre années à venir doit être signé au printemps 2018.