En mai 2014, le CUJFR (Centre universitaire Jean-François-Champollion), établissement public administratif qui met en œuvre les enseignements des trois universités toulousaines sur plusieurs sites du nord-est de la région Midi-Pyrénées, plaidait pour devenir une université à part entière. Mais la proposition a été rejetée en juin par le bureau de la Comue de Toulouse. Le directeur du CUJFR, Hervé Pingaud, n'en démordant pas, a obtenu du conseil d'administration de la Comue la création du comité Champollion 3.0 – avec le soutien des présidents de Région, de la Comue et de la rectrice de Toulouse –, visant à étudier les possibilités d'évolution de l'établissement.
À l'issue des travaux de cette commission, un rapport préconise la transformation de l'établissement en EPSCP (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel), en tant qu'"institut externe aux universités". Un statut qui bénéficie aujourd'hui aux Insa, aux universités de technologie ou encore aux Écoles centrales. "Nous pourrions enfin concevoir notre stratégie de formation et délivrer nos diplômes", souligne Hervé Pingaud. "Cela nous permettrait de participer à la stratégie d'une vingtaine de laboratoires, poursuit Brigitte Pradin, qui a pris le 5 janvier 2015 la succession d'Hervé Pingaud, après avoir été chargée de mission "politique de sites" à la Comue. Ce statut d'EPSCP nous donnerait l'opportunité de devenir membre de la Comue à part entière." La balle est désormais dans le camp du ministère.
