Le groupe de travail qui réunit outre-Rhin entreprises et universitaires à l’initiative des fédérations professionnelles a élaboré au printemps 2013 un plan stratégique sur le financement de l’enseignement supérieur. Innovation phare : subventionner les établissements non plus au nombre d'étudiants inscrits mais au nombre de diplômés sortants. Un ajustement de la subvention est par ailleurs prévu en fonction des filières, de leurs coûts et selon que celles-ci correspondent ou non aux besoins des entreprises.
Précisant qu'il ne s'agit que de propositions, la HRK (Conférence des recteurs d'université) dénonce ce modèle que certains parlements régionaux tentent déjà d'appliquer à l'échelle des Länder.
Permettre à l’État fédéral de contribuer au financement des universités
Mais le groupe de travail veut aller plus loin. Jusqu'à présent, la loi fondamentale interdit à l'État de financer directement l'enseignement supérieur, prérogative des Länder. Berlin ne peut ainsi intervenir que sous la forme de pactes pour l'université dont le dernier arrive à échéance en 2015. Recteurs et entreprises proposent d'amender la Constitution et fixent à 1,7 milliard d'euros le budget annuel que l'État fédéral devrait allouer aux universités.
Par ailleurs, le groupe de travail propose d'étendre à un plus grand nombre d'étudiants le système actuel de bourses sous forme de prêts.
Enfin, le mécanisme de financement de la recherche universitaire doit être prolongé au-delà de l'Initiative d'excellence – dont la fin est prévue en 2017 – par un budget annuel de 650 millions d'euros, selon le groupe de travail. Avec, à la clé, une mesure incitative : les universités qui s'assureront un complément avec des financements privés bénéficieront d'un bonus de 10% !