Lors des attentats commis en janvier 2015, la question s'était déjà posée : Comment aborder le sujet avec les étudiants ? Certains enseignants estimaient que ce n'était pas leur rôle, d'autres jugeaient qu'il était de leur responsabilité de le faire. Cette fois encore, libre à eux d'évoquer, ou non, les attentats du 13 novembre 2015. Les questions des étudiants pourraient toutefois être plus nombreuses car la jeunesse, de par les lieux ciblés par les terroristes, a été particulièrement touchée.
Même si les documents publiés sur Internet ce week-end s'adressent principalement aux enseignants du primaire et du secondaire, certains sont susceptibles d'aiguiller les enseignants du supérieur qui souhaiteraient évoquer le sujet, ou seraient sollicités par leurs étudiants. "Rappeler les faits", "organiser un espace de parole sécurisé", "rassurer sur la sécurité de l'espace dans lequel on se trouve", sont, par exemple, quelques-unes des pistes de structuration d'un moment de parole explicitées dans un document réalisé le lendemain des attentats du 13 novembre 2015 par un groupe d'enseignants du primaire à l'université.
Boîte à outils
"Boite à outils" d'urgence, élaborée par des militants de l'ICEM34 et des CRAP-Cahiers Pédagogiques, cette synthèse recense notamment quelques citations et textes utiles.
Parmi elles, figure celle du Premier ministre norvégien au lendemain de l'attentat d'Oslo et du massacre d'Utoya, au cours duquel 69 jeunes militants travaillistes avaient été abattus par un terroriste d'extrême droite, il y a près de quatre ans : "Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d'ouverture et plus de tolérance". C'est précisément ce message qui était, en substance, véhiculé par les illustrations réalisées dans les heures suivant les attentats du 13 novembre 2015. Des images, réunies dans une dropbox, susceptibles de servir de base de réflexion.
À noter enfin, cet article de liens proposé par les Cahiers pédagogiques, qui, outre des documents pour des élèves d'âge scolaire, rassemble des articles de presse et textes de réflexion davantage adaptés à des étudiants du supérieur.
- Sur son blog, le sociologue Philippe Liotard signe un billet intitulé "Faire cours l'air de rien le lendemain du 13 novembre 2015" dans lequel il raconte comment il a parlé des événements avec ses étudiants samedi matin.