Efficacité du recrutement, enseignements professionnels visant à acquérir des compétences conformes au référentiel général de formation au journalisme, moyens techniques à disposition des étudiants suffisants… Tels sont quelques-uns des dix critères examinés par la CPNEJ (Commission paritaire nationale pour l'emploi des journalistes), afin de décider si un établissement mérite, ou non, d'être "reconnu par la profession".
C'est ainsi que le dossier de l'Ecole de journalisme de Cannes a reçu un "avis favorable" de la CPNEJ fin janvier 2013. Un premier pas vers la reconnaissance. Il faut encore attendre la confirmation de cette décision par les partenaires sociaux d'ici mi-avril 2013, puis le dépôt au ministère du Travail, avant la publication au Journal officiel.
A l'issue de cette procédure, l'école cannoise, qui fait partie de l'IUT Nice Côte d'Azur, deviendrait ainsi la 14e formation de journalisme reconnue par la profession. Une décision qui ferait alors "l'objet d'un avenant à la convention collective, c'est pourquoi le processus est très rigoureux", souligne Christian Garitte, président de la CPNEJ.
Fausses rumeurs autour de l'IUT de Lannion
Alors que des rumeurs ont couru dans la presse sur la possibilité pour la formation de l'IUT de Lannion de perdre son label, Christian Garitte dément ces informations, précisant que "s'il existe des interrogations à ce sujet dans la profession, la CPNEJ n'a pas instruit le dossier". Et d'indiquer que ce devrait être le cas en 2013 ou 2014.
Quant à l'IEP de Grenoble, la décision a été "non pas refusée mais reportée à deux ans", souligne le président de la Commission – une nuance de taille, assure-t-il. Deux raisons motivent cet avis : d'une part, l'établissement a modifié son offre de formation. Or, les critères de la CPNEJ prévoient qu'un établissement "fournisse les situations de l’insertion de deux promotions de diplômés", d'où la nécessité d'attendre deux ans avant de se prononcer.
D'autre part, il existe déjà une formation reconnue à Grenoble, au sein de l'université Stendhal (Grenoble 3) : l'école de journalisme de Grenoble. L'IEP, lui, est rattaché à l'université Pierre Mendès France. Or, indique Christian Garitte, "ces deux établissements travaillent actuellement à leur rapprochement, et il n'est pas possible d'avoir deux écoles reconnues dans une même université". Le développement de la politique de site grenobloise influera ainsi sur l'avis de la CPNEJ.
Outre les deux IUT, à Tours et Lannion, qui délivrent un DUT de niveau bac+2, onze formations permettent d'obtenir un diplôme de niveau bac+5 : le CFJ (Centre de formation des journalistes), l'IPJ (Institut pratique de journalisme), l'IFP (Institut Français de presse, Paris 2), l'Ecole des hautes études en sciences de l'information et de la communication (CELSA, Paris 4) ainsi que le master professionnel de Sciences po Paris, l'ESJ (Ecole supérieure de journalisme) à Lille, l'EJT (Ecole de journalisme de Toulouse), le CUEJ (Centre universitaire d'enseignement au journalisme) à Strasbourg, l'EJCM (Ecole de journalisme et de communication de Marseille), l'Ecole de journalisme de Grenoble 3 et l'IJBA (Institut de journalisme de Bordeaux Aquitaine).