Pékin, Casablanca et désormais Hyderabad... Centrale Paris poursuit son implantation à l'international : l'école d'ingénieurs vient d'officialiser la création d'une troisième école à l'étranger. Mahindra Ecole Centrale verra le jour dans les prochains mois en Inde, dans l'Etat d'Andhra Pradesh, au Sud-Est du pays.
Si les détails chiffrés manquent encore (nombre d'étudiants accueillis, budget global), les objectifs sont clairs : former des futurs ingénieurs indiens et leur permettre d'être employables en Inde mais aussi sur le marché français. "Nous allons là où le futur se construit, là où les intérêts français sont important et où l'industrie locale se développe, explique Christopher Cripps, directeur des relations internationales de Centrale Paris. Et il est clair que l'Inde répond à tous ces critères."
La formation, d'une durée de cinq ans sera généraliste les quatre premières années puis offrira une spécialité en dernière année. Elle permettra aux étudiants d'obtenir un B.tech (bachelor) ou un M.tech (équivalent du master) et un diplôme français d'ingénieurs – si la CTI habilite la formation, comme c'est le cas pour Centrale Pekin. "En Inde, les formations ingénieurs sont très spécialisées, constate Christopher Cripps. Nous avons dû prendre en compte cette donnée pour établir une offre de formation cohérente et adaptée aux besoins des étudiants."
Grâce au nom Mahindra Ecole Centrale, nous fusionnons deux marques fortes (C.Cripps)
Un industriel donne son nom à l'école
Pour créer cette école, Centrale Paris s'est rapprochée de l'université Jawaharlal Nehru Technological University (JNTU) pour l'ancrage administratif et de Mahindra, deuxième groupe industriel du pays, spécialisé entre autres dans le transport et la construction. En plus du financement du projet (d'un budget non communiqué), l'entreprise familiale met à disposition de Centrale un bâtiment neuf de 26.000 m2. Ses collaborateurs devraient intervenir dans la formation. Et, cerise sur le gâteau, la future école portera le nom du groupe.
"En France, cette situation peut paraître étrange, concède Christopher Cripps. Mais en Inde, 80% des formations en ingénierie sont privées et bon nombre d'industriels se sont lancés dans le financement d'établissements d'enseignement supérieurs. Grâce au nom Mahindra Ecole Centrale, nous fusionnons deux marques fortes".
Etudiants indiens et internationaux
Avec une ouverture prévue pour l'été 2014 ou 2015, l'école pourrait accueillir sur son campus, en plus des étudiants indiens, d'autres nationalités et, pourquoi pas "des étudiants français", note Christopher Cripps. Du côté du corps enseignant, les professeurs seront recrutés en Inde, mais viendront également de Centrale et des établissements français partenaires.
