Depuis plusieurs années, l'enseignement de l'informatique s'est répandu dans les classes. Mais pour le Conseil national du numérique, il faut aller plus loin. C'est ce qu'il explique dans un rapport, publié le 3 octobre 2014.
"L'enseignement de l'informatique doit se développer au sein de l’Éducation nationale et à tous les niveaux : à l’école primaire avec la pensée informatique, au collège par le biais d’un cours de programmation en troisième, et au lycée par la généralisation déjà prévue du cours d’ISN [Informatique et sciences du numérique, ndlr] à toutes les terminales générales et technologiques". Objectif : "créer des citoyens en capacité d'agir dans une société numérique, maîtrisant plutôt que subissant les transformations liées au numérique".
Or, parallèlement à cette préconisation, le rapport souligne le manque d'enseignants compétents pour enseigner l'informatique. Une difficulté déjà pointée en 2011, au moment de l'introduction de la spécialité ISN en terminale, puis de nouveau en 2013 par l'Académie des sciences qui mettait en avant la formation des enseignants comme une "priorité absolue".
Le rapport du Conseil national du numérique s'inscrit donc dans cette lignée, estimant le nombre d'enseignants à former à 6 ou 7.000, dont 2.000 créations de postes.
Dans ce contexte, les Espé (Écoles supérieures du professorat et de l'éducation) auraient un important rôle à jouer : "L'enseignement des nouveaux maîtres doit s'enrichir le plus vite possible d'un module d'informatique", indique le texte. Parmi les autres pistes avancées : faire enseigner l'informatique par les professeurs de technologie, et développer la bi-disciplinarité. La balle est désormais dans le camp des politiques.
Parmi les autres préconisations faites par le Conseil national du numérique, la création d'un baccalauréat baptisé "humanités numériques", qui mettrait la programmation au service des disciplines générales.
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