Plusieurs facs ont décidé de ne pas voter leurs budgets en décembre 2014, pour protester contre le manque de moyens. L’UVSQ (université de Versailles-Saint-Quentin), Toulouse Jean-Jaurès, Toulouse 3 - Paul-Sabatier, Bordeaux ou encore Strasbourg ont reporté cet acte à janvier 2015. L'an dernier déjà, quelques universités avaient marqué ainsi leur contestation.
À Bordeaux, c’est le blocage du conseil d’administration le 16 décembre 2014, par certains étudiants et enseignants, qui a abouti au report du vote. À Strasbourg, certains élus ont fait le choix de la chaise vide.
"Cette mobilisation autour des conseils d’administration budgétaires est sans précédent, assure l'Unef par communiqué. Le nombre de rassemblements organisés ainsi que la part importante de votes repoussés traduisent la forte contestation que provoque le budget des universités pour l’année 2015."
Des méthodes qui ont fait vivement réagir le président strasbourgeois, Alain Beretz. "Les administrateurs absents ensuite en séance justifient leurs actes par la nécessité d’alerter les pouvoirs publics sur la situation des universités, et de faire pression sur le gouvernement. Je n’ai pas, nous n’avons pas de leçon à recevoir sur ce plan et j’ai joué à voix haute et claire mon rôle de lanceur d’alerte. Mais il s’agit ici du fonctionnement de notre université, de sa capacité à faire face à une situation difficile. Prendre notre université en otage n’apportera rien au débat national, mais compromettra encore plus nos conditions d’études et de travail", estime-t-il.
- Le communiqué de l'Unef : Conseils d’administration dans les universités : les étudiants restent mobilisés contre la pénurie !
- Bordeaux : opération blocage à l’université (Sud Ouest)
- Le vote du budget primitif à nouveau reporté (Les Dernières Nouvelles d'Alsace)
- L'université Jean-Jaurès attend les vacances (LaDépêche.fr)
- Les universités à l'heure de l'austérité