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Élections étudiantes : l’Unef et la Fage toujours en tête

Valentin Chatelier Publié le
Les élections des représentants étudiants se sont achevées début mai 2014. Les résultats montrent la prédominance de l’Unef et de la Fage sur les autres forces étudiantes, dans un scrutin toujours marqué par l’abstention.

Organisées au fil des derniers mois dans les universités, les élections étudiantes se sont achevées le 6 mai 2014. L’Unef (Union nationale des étudiants de France) et la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) comptabilisent à elles deux 71 % des élus. Une domination écrasante sur les autres listes, qui peinent de plus en plus à séduire. "C’est un bon résultat, nous avons convaincu les étudiants", se félicite William Martinet, président de l’Unef. Le syndicat a, en effet, 666 élus, soit 38% du total. La Fage en a, quant à elle, 590, soit 33%.

Si l’Unef reste la première force étudiante en France, la Fage progresse d’élections en élections. Cette dernière a, en effet, accru de 130 son total de représentants par rapport au précédent scrutin de 2012. En comparaison, l’Unef n’en a eu de son côté "que" 39 de plus. Par ailleurs, en nombre de voix, les listes soutenues par la Fage rassemblent 51,2% des suffrages exprimés, l'Unef 29,2%.

Un scrutin marqué par l’abstention

Au-delà de ces résultats, ces élections sont marquées par un faible taux de participation. En effet, seuls 7 à 13% des étudiants sont allés voter. Un chiffre qui pose la question de la légitimité des  élus. "L’abstention est un problème", reconnaît William Martinet. Mais selon lui, les universités "ne mettent pas les moyens nécessaires pour informer les étudiants sur ces élections". Ainsi, ils ne seraient pas forcément au courant des élections ni, surtout, de leur importance.

L'amélioration des conditions d’études, une priorité pour l’Unef

L’Unef souhaite se faire entendre pour qu'à la rentrée 2014, les instances dirigeantes mettent "les moyens nécessaires pour améliorer les conditions d’études". Les bourses, qui ont été revues à la hausse l’an dernier, sont une priorité : "elles doivent augmenter pour protéger les jeunes", insiste William Martinet.

Le nouveau ministre de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur a beau être un ancien de l'Unef, William Martinet assure qu’il y aura "conflit s’il ne respecte pas les promesses de François Hollande, qui avait fait de la jeunesse sa priorité". Affaire à suivre à la rentrée.

Valentin Chatelier | Publié le