#1 des Mooc plus souples
Si l'intérêt des élèves pour les Mooc continue de croître (EdX revendique 4 millions d'inscrits, soit un million de plus que l'année dernière), le problème central reste toujours les abandons en cours de route. D'après la dernière étude d'EdX, seulement 17% des inscrits ont vu plus de la moitié du cours, et 8% ont obtenu le certificat validant la fin du Mooc. Toutefois, les résultats varient selon les domaines. Dans les cours d'informatique et de sciences, 7% des étudiants obtiennent un certificat de fin de cours. Mais ce taux est bien plus élevé pour les Mooc en humanités (14%) ou en sciences sociales (11%).
Pour pallier ce problème et motiver davantage les élèves, NovoEd, une start-up qui a levé 4,8 millions de dollars l'an dernier, s'est positionnée sur le créneau des Mooc collaboratifs. Non seulement les étudiants suivent un cours, mais ils ont en plus toute une série de projets communs, à distance (projets associatifs, études pour des entreprises, etc.).
Autre tendance : l'abandon progressif du modèle des sessions, trop rigides, et l'évolution vers un modèle où il est possible de débuter un cours à la demande ou beaucoup plus fréquemment, sans avoir à attendre deux ou trois mois.
#2 des Mooc Diplômants
Le chemin vers la reconnaissance académique se poursuit. EdX lancera à la rentrée un cursus avec Arizona State University, qui permettra à des élèves de valider une année de Bachelor en suivant huit Mooc. Coursera va inaugurer son premier MBA diplômant à base de Mooc, en partenariat avec l'université d'Illinois : pour 20.000 dollars, les élèves auront droit au diplôme et à une série de services (interactions avec des professeurs, cours complémentaires, corrections, etc.).
Le regroupement des établissements est également en vogue. Plusieurs universités ont formé des consortiums pour mutualiser leurs moyens, partager leurs MOOC, créer des plateformes communes.
Les employeurs prennent de plus en plus en compte les MOOC dans leurs décisions d'embauche.
(D. Koller)
#3 des mooc pour les entreprises
Lorsqu'il s'agit de recruter ou de faire évoluer un salarié, les employeurs américains accordent petit à petit de plus en plus de reconnaissance aux Mooc. “C'est le retour que l'on entend systématiquement, et qui a été corroboré par différentes études. Les employeurs prennent de plus en plus en compte les Mooc dans leurs décisions d'embauche, c'est même quelque chose qu'ils recherchent sur un CV, car c'est un signe que la personne a été persistante et a réussi à suivre et comprendre un cours de haut niveau, nous affirme Daphné Koller, fondatrice de Coursera. Beaucoup d'étudiants mentionnent les Mooc qu'ils ont suivis sur leur page Linkedin, et certains affirment qu'ils ont été contactés par des employeurs grâce à cela.”
Signe des temps, les Mooc sont de plus en plus utilisés par les employeurs dans leurs dispositifs de formation continue.
#4 des mooc payants
En quête de rentabilité, les plateformes continuent d'explorer différentes pistes. La validation d'identité et la certification, payables par les élèves, en sont une.
Coursera croit aussi beaucoup aux partenariats BtoB et aux Mooc d'entreprises créés sur demande. L'entreprise explore aussi la piste des partenariats avec des universités, afin de créer des manuels et recueils de textes en ligne. La création de diplômes conjoints, comme le MBA lancé avec l'université d'Illinois, est une autre piste – les deux entités se partagent en effet les revenus.
De plus en plus de plateformes misent sur les abonnements payants, comme Udacity. Ses “nanodiplômes”, construits avec des entreprises et centrés sur des compétences, sont à valider en six à neuf mois. Chaque élève paie un abonnement de 200 dollars par mois pour avoir accès au contenu. C'est aussi la voie proposée par Udemy, une plateforme qui revendique sept millions d'étudiants depuis sa création en 2010, et vient d'effectuer une levée de fonds de 65 millions de dollars. Un cours “Java pour débutant” de quatre heures est, par exemple, proposé à 89 dollars. Quant à Fedora, une autre plateforme de cours en ligne très populaire aux États-Unis, elle se développe sur un modèle différent : ce sont les professeurs qui sont responsables de leurs contenus, et qui perçoivent un pourcentage de revenus en fonction du nombre de personnes qui suivent leurs cours.
Après EdX à Boston en avril 2015, la Learning Expedition EducPros s'arrêtera à Coursera, lors de sa prochaine session du 1er au 6 novembre 2015. La délégation visitera égalementStanford, Berkeley, Autodesk, Techshop...
Véritable plongée au cœur de l'innovation et de l'écosystème de la côte Ouest, ce voyage d'étude est l'occasion pour les participants de nouer de nouveaux partenariats et de faire émerger de nombreux projets.
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