"Une circulaire va être prise dès cet été pour que la prochaine rentrée universitaire soit l'occasion d'introduire l'année de césure", a déclaré François Hollande, mercredi 6 mai, devant une assemblée d'étudiants et de jeunes professionnels réunis au CESE (Conseil économique, social et environnemental), dans le but d'inciter les étudiants à s'engager dans un service civique. C'était la seule annonce qui concernait l'enseignement supérieur, à l'occasion des trois années de mandat du chef de l'État.
Déjà répandue dans la plupart des écoles de commerce et d'ingénieurs, l'année de césure, qui permet aux étudiants d'effectuer un ou plusieurs stages hors cursus ou de mener à bien un projet personnel ou professionnel, n'existe pas en tant que telle à l'université. Le président de la République a affirmé que cette césure serait désormais "considérée comme une suspension du cycle universitaire mais en aucune façon comme une rupture". L'étudiant en année de césure sera ainsi désormais toujours rattaché à son université.
Cette mesure intervient quelques mois après l'adoption de la loi sur les stages qui limitait ceux-ci à six mois maximum au sein d'une même entreprise mais correspond à une envie des étudiants. Selon la dernière étude d'Animafac publiée le 5 mai 2015, un jeune sur deux aimerait prendre une année de césure, mais seuls 15% des 18-24 ans ont déjà franchi le pas.