A l’époque, la décision, inattendue et inédite, avait fait beaucoup de bruit. En mars 2010, une composante de l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’IAE (Institut d’administration des entreprises) a choisi de se séparer de sa tutelle pour en rejoindre une autre, sa rivale Paris-Dauphine.
Christine Pochet , directrice de cet institut installé rue de Broca (Vème), avait à l’époque expliqué ses motivations : rivalité avec l’UFR d’économie de Paris 1, désaccord sur la stratégie du PRES Hésam , qui fait entrer dans le périmètre de Paris 1 deux grands concurrents de l’IAE, l’ESCP Europe et le Cnam.
Ne pas abandonner la marque Sorbonne
Un an plus tard, le projet avance à pas très prudents. Ainsi, le rattachement de l’IAE à Dauphine ne se concretisera vraisemblablement qu’à la rentrée 2013. Une fois sous la houlette de Dauphine, l’IAE gardera entièrement son portefeuille de formations, sous son propre label. Il conservera son statut autonome, son personnel et son budget propre, même s’il emménagera dans les locaux de sa nouvelle tutelle. Ses 37 enseignants seront toutefois intégrés aux équipes de recherche de Dauphine. « Nous avançons petit à petit », reconnaît la directrice. « Les institutions vivent et évoluent, cette situation n’est pas forcémment gravée dans le marbre. »
Mais le plus surprenant, c’est que l’IAE n’est pas sûr de revendiquer le terme « d’IAE de Dauphine ». Certains enseignants ne souhaitent pas abandonner la marque Sorbonne, qu’ils utilisent actuellement, et qui est très attractive à l’international. « Nous venons de déposer à l’INPI les noms de Sorbonne Business School et de Sorbonne Graduate School of Business. Nous n’avons pas encore décidé si nous utiliserons celles-ci ou si nous miserons sur la marque Dauphine », affirme Christine Pochet. De quoi continuer à alimenter le débat sur cette appellation très convoitée.