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Insignis redevient l'Inseec sous la pression de sa communauté

Baptiste Legout Publié le
Insignis redevient l'Inseec sous la pression de sa communauté
L'Inseec Paris // ©  Inseec
Après avoir annoncé à l'automne 2014 le changement de nom de son programme grande école, l'Inseec fait marche arrière et abandonne la marque Insignis. Un retour à la situation d'origine provoqué par les élèves et les anciens.

Après deux mois de discussions et de rencontres avec les membres de sa communauté, l'Inseec a fait le choix de ne plus utiliser la marque Insignis pour son programme grande école. Un choix peu évident, comme en témoigne son directeur, Jacques Chaniol : "Cette décision n'était pas facile à prendre, mais elle est sage et courageuse. C'était maintenant ou jamais." La cause de ce rétropédalage ? Un nom qui n'a pas pris dans la communauté. "Nous nous sommes demandé si nous devions continuer avec une marque à laquelle des parties prenantes aussi importantes que les anciens ou élèves n'adhéraient pas."

Le groupe Inseec s’était pourtant attaché les services d’un pro des marques, Jean-Noël Kapferer." Nos études montraient qu'il n'y avait pas de rejet du terme Insignis, porteur de sens, assure Jacques Chaniol. Mais nous n'avions pas vu à quel point l'attachement des élèves et des alumni à Inseec Business School était grande. "Un sentiment confirmé par Jean-Claude Puerto, patron de la société Ucar et président de l'association des anciens. "L'école était convaincue d'arriver avec un beau nom, mais elle avait sous-estimé l'impact émotionnel. Le grand fédérateur commun, c'est le nom."

réouverture du dialogue avec les alumni

Ce changement de nom avait, il est vrai, été adopté dans un contexte de tensions entre l'école et ses alumni. À peine l'établissement avait-il annoncé son rebranding le 18 novembre 2014 que Jean-Claude Puerto regrettait sur le blog de l'association, le 20 novembre, un manque d'écoute de la part de l'école. Un billet qu'il assume pleinement encore aujourd'hui : "Quand on a le sentiment de ne pas être entendu, on tape du poing sur la table."

Deux mois plus tard, la situation est apaisée... et l'école retrouve son nom de toujours. "C'est une remise en question, elle nous convient, reconnaît Jean-Claude Puerto. On ne pouvait pas nous envoyer un message plus fort, nous avons beaucoup d'espoir dans ce que nous allons pouvoir construire ensemble."

Jacques Chaniol, lui, se réjouit de ce dialogue retrouvé avec ses alumni. "Nous avons une chance incroyable. Nos parties prenantes s'impliquent dans leur école, au point d'influencer les décisions. De cette situation que certains pourraient juger cocasse, nous tirons une grande fierté."  C'est peut-être aussi cela, ce qu'on enseigne dans les écoles de commerce : d'un impair marketing, faire une force pour l'avenir.

Baptiste Legout | Publié le