De plus en plus d'argent est dépensé dans l'enseignement supérieur. C'est le constat du magazine "The Economist", qui s'interroge dans son numéro du 28 mars 2015 sur les raisons et l'intérêt d'un tel investissement.
Dans son éditorial, l'hebdomadaire britannique met en balance deux modèles. D'un côté, le modèle européen d'universités publiques, de statuts et de ressources équivalents. Et de l'autre, le modèle américain, qui fonctionne avec une logique de marché : les universités reçoivent des fonds privés et publics, et en conséquence un écart considérable sépare les plus prestigieuses, qui se trouvent être les mieux dotées, et les plus pauvres tout en bas de l'échelle.
Selon le magazine, le monde tendrait désormais vers ce modèle américain. Preuve en est la hausse des droits d'inscription dans un nombre croissant d'universités et la montée en puissance de l'économie du savoir. Une approche "excellente" à certains égards mais qui va de pair avec une augmentation généralisée des coûts : les pays de l'OCDE dépensent aujourd'hui 1,6% du PIB dans l'enseignement supérieur, contre 1,3% en 2000. Et à titre de comparaison, la part des États-Unis s'élève à 2,7% et celle de la France à 1,5%.
Sur le site de "The Economist" :
- Éditorial : "The world is going to university"
- Dossier : "Excellence v equity"