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L'université Toulouse 3 envisage de geler plus de 200 postes

De notre correspondant à Toulouse, Frédéric Dessort Publié le
L'université Toulouse 3 envisage de geler plus de 200 postes
L'université Toulouse 3 Paul-Sabatier prévoit de geler environ 8 % des effectifs permanents. // ©  UPS
Pour éviter la cessation de paiement, l'université Toulouse 3 Paul-Sabatier prévoit de geler environ 7 % des effectifs permanents, entre 2017 et 2018. Un plan de retour à l'équilibre qui sera précisé dans les semaines à venir, à l'issue d'une enquête de l'IGAENR.

La disette budgétaire à l'université Toulouse 3 Paul-Sabatier s'incarne désormais dans le gel de 208 postes, pour l'essentiel en 2017 (104 postes à mettre en réserve) et 2018 (97 postes). "Nous devons confirmer cette hypothèse à l'issue de l'enquête IGAENR actuellement menée, sollicitée par le président de l'établissement, et dont les principaux résultats sont attendus avant notre CA du début juillet", explique Jean-François Mazoin, vice-président aux finances de l'université scientifique.

"Nous ne pouvons continuer à réduire nos budgets de fonctionnement, ni à puiser dans notre trésorerie pour compenser nos déficits. Nous risquons d'arriver assez rapidement à la cessation de paiement", résume t-il. Le déficit de l'université se creuse : de 1,8 million d'euros en 2015, il pourrait atteindre 5,5 millions d'euros cette année. En cause notamment, depuis le passage aux RCE, le GVT (glissement vieillesse-technicité) d'environ 2,2 millions d'euros, très important à Toulouse 3 mais faiblement compensé par l'État, s'accumule dans les comptes.

C'est notre capacité à accueillir les étudiants qui est mise en cause, alors que leur nombre augmente.
(J.-F.  Mazoin)

une rationalisation budgétaire à l'étude

Pour l'heure, le fléchage de ces 200 postes n'est pas connu, mais il représenterait environ 7 % des 3.000 emplois permanents, les 1.500 postes contractuels n'étant pas concernés. De quoi affecter la qualité de la formation ? "Plus que cela, c'est notre capacité à accueillir les étudiants qui est mise en cause, alors que leur nombre augmente", alerte Jean-François Mazoin.

Dans ce contexte difficile, d'autres économies sont également entreprises : le nombre d'Ater a été divisé par deux cette année. Une rationalisation budgétaire est à l'étude, tandis que la croissance de l'activité de formation continue (10 millions d'euros), si elle se confirme, pourrait renforcer les ressources propres et venir atténuer le gel des emplois.

De notre correspondant à Toulouse, Frédéric Dessort | Publié le