Les filles de 15 ans réussissent mieux les exercices scientifiques que les garçons : voilà ce qui ressort de l'enquête PISA 2009 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) réalisée dans 65 pays développés et analysée par le New York Times.
Mais au-delà de ce résultat global, il existe des différences notables entre les zones géographiques. Si les scores des garçons sont moins élevés que ceux des filles en Europe du Nord, du Sud et de l'Est ainsi qu'en Europe centrale et en Asie, une tendance inverse est observée dans la plupart des pays d'Europe occidentale et d'Amérique : c'est le cas notamment de la France où les garçons obtiennent 500 points en moyenne, contre 497 pour les filles, mais aussi de l'Allemagne (523 contre 518), des Etats-Unis (509 - 495) ou encore du Canada (531 - 526).
D'après le quotidien américain qui a interrogé des chercheurs à ce sujet, ces différences sont liées au contexte socio-culturel, ainsi qu'aux occupations des enfants, plus ou moins marquées par l'un des deux genres. Ainsi, les petits Américains sont davantage poussés que les petites Américaines à considérer les sciences comme un élément déterminant de leur vie. A l'inverse, pour les jeunes filles des pays arabes, les études, et notamment les sciences, sont considérées comme le seul moyen d'évoluer socialement.
Enfin, l'environnement a un impact plus ou moins important selon les pays. Ainsi, les jeunes filles asiatiques, russes ou ressortissantes d'Europe centrale seraient moins sensibles aux "forces culturelles" que les Américaines, Anglaises ou Canadiennes, ce qui expliquerait leurs bons résultats en sciences. De quoi encourager les actions des associations, notamment en France, qui s'attachent à faire évoluer les mentalités.