Du plein emploi au chômage, le changement est radical. Les jeunes infirmiers rencontrent depuis plus de six mois des difficultés pour décrocher un premier emploi. La FNESI publie pour la première fois un état des lieux du chômage infirmier en France.
Dans un document diffusé le 18 février, l'association rappelle le contexte (voir notre article « Du chômage chez les infirmiers : la réforme en partie responsable ») et fait le point sur les régions les plus touchées par ce phénomène. Bretagne et Aquitaine sont saturées, Limousin et Normandie connaissent un fort recul des embauches, tandis que le Centre et l'Ile-de-France recherchent des infirmiers.
Des postes mais précaires
Et c'est là tout le paradoxe, note le rapport. En région parisienne par exemple, l'offre d'emploi est bien réelle. Mais « les conditions d'exercice, les restrictions budgétaires et surtout les difficultés de logement sont autant de causes qui freinent les infirmières dans leur volonté de travailler en île de France. » De la même manière, certaines spécialités, à l'image de la gériatrie peinent à attirer les jeunes diplômés et manquent de bras.
Des perspectives « plutôt positives »
Malgré la situation actuelle, la FNESI rappelle que certaines régions devraient voir leurs embauches augmenter au cours des prochaines années : PACA, Auvergne, Midi-Pyrénées... L'âge élevé des infirmiers permet de compter sur de futurs recrutements. « Les perspectives d'avenir du métier sont donc plutôt positives, si on prend en compte l'évolution de la population », note la FNESI, qui rappelle qu'il y a peu de temps encore, 97% des diplômés avaient un emploi un après leur sortie d'IFSI.