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La liste des M2 sélectifs transmise au Cneser n'était pas la bonne...

Aurore Abdoul-Maninroudine Publié le
La liste des M2 sélectifs transmise au Cneser n'était pas la bonne...
La liste des M2 sélectifs transmise aux élus du Cneser comporte des erreurs. // ©  Myr Muratet
La liste des M2 sélectifs transmise aux membres du Cneser comporte plusieurs erreurs. La version envoyée à cette instance consultative comporte près de 200 formations supplémentaires par rapport à l'an dernier mais certaines universités ont d'ores et déjà fait savoir que les mentions recensées ne correspondent aux informations remontées au ministère.

C'est le dernier couac ministériel en cette fin de quinquennat. La liste des M2 sélectifs à la rentrée 2017 envoyée aux membres du Cneser est, en partie, fausse... Alors que la Fage et le Sgen-CFDT ont obtenu le retrait de ce texte de l'ordre du jour du Cneser du mardi 16 mai 2017, plusieurs établissements ont relevé des erreurs dans ce document.

C'est notamment le cas de l'université Bretagne-Sud, dont le nombre de mentions de M2 sélectives transmises au ministère est au nombre de 9 et non de 49, comme il est répertorié dans le document transmis aux élus Cneser. D'autres établissements, fait savoir Christophe Bonnet, élu du Sgen-CFDT, ont également remarqué que "des formations cohabilitées n'apparaissent pas dans la liste des M2 sélectifs des deux établissements".

Une liste examinée lors du Cneser de juin 2017

La version définitive de ce projet d'arrêté sera finalement examinée par le Cneser de juin 2017, le temps, pour le ministère et les établissements, d'effectuer quelques allers-retours supplémentaires. D'autant plus que, dans sa version actuelle, le document recense près de 200 formations supplémentaires par rapport à l'an dernier, une évolution suscitant l'inquiétude de la plupart des organisations syndicales.

"Le point important, c'est que l'examen de ce texte soit reporté" et que "des membres du cabinet du futur secrétaire d'État ou du ministre soient présents lors de la discussion", souligne Christophe Bonnet, qui refuse toutefois d'incriminer le ministère. Ce dernier "fonctionne avec des moyens très faibles et des contraintes de temps très fortes, d'où la préparation un peu brouillonne de certains dossiers", défend-t-il, tout en disant comprendre la colère des organisations ayant appelé au boycott du Cneser du 16 mai.

Le Cneser de mai reporté à la semaine prochaine

Le Conseil devant se tenir aujourd'hui a en effet été reporté au mardi 23 mai 2017, à la suite d'un appel au boycott lancé par l'Unef, la FSU, l'Unsa, la CGT et le SNPTES.

Les organisations dénoncent les méthodes du ministère : "Les textes nous parviennent de plus en plus tardivement et cela fait plusieurs fois que le Cneser se voit forcer la main sur les ordres du jour", regrette Maxime Bureau, élu au Cneser pour l'Unef. "Ce n'est pas possible d'examiner des textes aussi importants, en particulier celui sur les M2 sélectifs mais aussi celui sur la Comue de Lille, sans qu'aucun interlocuteur politique ne soit présent", souligne également Lara Bakech, responsable des questions universitaires à l'Unef.

Aurore Abdoul-Maninroudine | Publié le