Quatre programmes caracolent, cette année, en tête du classement de l'Etudiant. En cinq ans après le bac, l’Essca et l’Iéseg offrent les mêmes opportunités professionnelles que les écoles en trois ans accessibles après une classe préparatoire. Dotées du grade de master et des meilleures accréditations internationales (Equis, AACSB), elles sont abonnées des premiers rangs depuis plusieurs années.
Les deux autres programmes de cette catégorie sont des Bachelors en quatre ans : l’Essec Global BBA et le BBA Edhec. S’inspirant du modèle anglo-saxon, ils ont su tirer parti des forces de leur groupe d’origine pour s’imposer dans le paysage postbac.
L’EBP décroche le grade de master
L’Essec et l’Edhec ne sont pas les seules grandes écoles à avoir développé ces programmes accueillant des bacheliers. Ainsi, émerge juste derrière elles un second groupe homogène, composé des Bachelors de Skema, Kedge et Neoma. Leurs points communs ? Offrir à leurs élèves les atouts d’un groupe : accréditations, locaux modernes, corps professoral et nombreuses ouvertures à l’international.
Le Cesem (groupe Neoma) propose ainsi à tous ses étudiants d’obtenir un double diplôme après deux ans passés à l’étranger. Petite particularité : l’EBP (groupe Kedge) dispense un cursus en cinq ans et demi, avec, à la clé, un triple diplôme. Ce programme vient de recevoir l’autorisation de délivrer un diplôme conférant le grade de master, une reconnaissance qui s’accompagne d’une belle progression dans notre classement.
EQUIS récompense l’EM Normandie
Le troisième ensemble de notre classement (de PSB [ex-ESG] à l’ESCE) réunit six grandes écoles de commerce indépendantes, membres des concours Link et Sesame, ainsi que le programme Tema du groupe Neoma, toutes avec un cursus en cinq ans. Si PSB fait partie des plus anciennes écoles postbac dotées du grade, l’EMLV (École de management Léonard-de-Vinci) n’a rejoint ce club restreint que l’année dernière, notamment grâce à son recrutement de professeurs de qualité. En 2016-2017, 38 % d’entre eux étaient titulaires d’un doctorat obtenu à l’étranger.
Bien que moins réputées que le groupe de tête, ces écoles se sont aussi lancées dans la course aux accréditations. L’ESCE et l’EDC ont décroché le label Epas pour leur programme grande école, là où PSB affiche l’Amba sur le sien. De son côté, l’EM Normandie s’est vue attribuer, à la fin 2016, le label Equis, une accréditation réservée aux meilleures business schools mondiales, signe de sa progression et du sérieux de sa formation.
Le dernier groupe de notre palmarès est constitué d’une dizaine de programmes moins réputés et sélectifs. Y figurent notamment les écoles du concours Team (ICD, Idrac, Istec), les Bachelors de grandes écoles plus modestes, tels les BBA des ESC de Troyes et de La Rochelle et du groupe Inseec, ainsi que plusieurs écoles sans labels, comme l’American Business School et l’Esam.
Des évolutions de méthodologie
Cette année, l'Etudiant a choisi d’introduire plusieurs évolutions méthodologiques qui ont contribué à faire évoluer ce palmarès. La première concerne la mesure de la qualité du corps professoral. Le critère retenu prend en compte l’ensemble des enseignants de haut niveau, c’est-à-dire ayant obtenu leur doctorat dans une école ou université accréditée ou présente dans le classement de Shanghai, qu’elle soit française ou étrangère. Avec 84 % de professeurs concernés, l’Iéseg affiche des scores comparables à celui des meilleures business schools étrangères.
L'Etudiant a aussi revu son volet international, avec l’objectif de mettre en avant les programmes offrant l’expérience la plus riche, mesurée par l’exposition multiculturelle. La note est fondée sur le nombre de nationalités représentées parmi les étudiants, ainsi qu’au sein du corps enseignant.
Un score élevé est la garantie d’évoluer dans un environnement où cohabitent de nombreuses manières de penser et de procéder. Autre critère retenu : la satisfaction des anciens concernant l’ouverture internationale. En offrant une expatriation de plus de vingt mois avec un triple diplôme à la clé, l’EBP (groupe Kedge) est le programme qui comble le plus ses alumni en la matière : ils lui ont accordé l’excellente note de 4,9 sur 5.
Enfin, l’entrepreneuriat fait son entrée dans la section "relations entreprises". Mesuré à partir du nombre d’entreprises créées ces trois dernières années par les étudiants et diplômés, ce critère est révélateur sur ces questions. Car la promesse de ces écoles de commerce ne se limite pas à assurer l'insertion professionnelle de leurs diplômés. Elles tentent aussi de leur donner envie de monter des projets, quitte à ce qu'ils créent leur propre job. Des écoles dans l'air du temps...