« Encore modeste, mais en progression. » Voilà comment François Rio, délégué général par interim de l’AVUF (Association des villes universitaires de France), qualifie la mobilité étudiante en France. Pierre Albertini, professeur d’université à Rouen, son prédécesseur, estime précisément à 12-15 % la part des étudiants qui quittent leur ville d’origine pour étudier ailleurs. « Avec les PRES, les pôles d’excellence, le grand emprunt et le Plan campus, la donne va évoluer. On va faire émerger une douzaine d’universités de taille européenne », annonce-t-il.
Toulouse, Grenoble, Aix-Marseille en tête
Une carte de zones d’attraction se dessine déjà à travers les résultats du palmarès 2011 des villes étudiantes où il fait bon vivre de span style="font-style: italic;">l’Etudiant. Dans le haut du tableau, pas de grande révolution. Dans le top 3, Toulouse reprend la tête, talonnée par Grenoble, sa grande « rivale » dans le classement depuis quatre ans. Aix-Marseille continue de progresser pour se placer en 3e position. Trois grandes villes aux universités pluriséculaires qui cumulent notamment les bons points en emploi, études et rayonnement international. À noter, le sursaut de Lille (+ 8 places, 13e ex æquo). « C’est un bon exemple de la dynamique, voire de l’élétrochoc, provoquée par l’Opération campus . Au sein de la communauté urbaine lilloise, Lille Métropole, une compétence enseignement supérieur et recherche, a été créée », indique François Rio.
De « vingt à trente ans » pour être au top
Ces villes de tête ne sont pas devenues étudiantes en un jour. « Il faut bien vingt-trente ans pour parvenir à l’osmose entre offre de formation, vie étudiante et emploi. Cela relativise la possibilité d'en sortir vite. Un contre-exemple : Nice, qui se classe 8e malgré son université récente », déclare Pierre Albertini.
Mais, face aux métropoles, les autres villes se défendent plutôt bien grâce aux critères de qualité de vie. En 2011, Metz, bénéficiaire du Plan campus, est en progression (+ 8 places). La municipalité a créé un poste d’élu spécifique à la vie étudiante et récolte le fruit de son travail. Même évolution positive pour Pau (+ 7 places). En juin 2010, la ville s’est par exemple dotée d’un système de location de vélo, idéal pour les étudiants. Quant à Dijon, classée 12e (+ 4 places), « une convention 2009-2012 a été passée entre la ville et l’université à l’initiative de la région. Elle comprend une participation financière destinée à améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants », affirme Pierre Albertini. Quand facs et villes coopèrent, les étudiants en profitent.
Les résultats du palmarès des villes de l'Etudiant
A côté du Classement général des villes où il fait bon étudier , le palmarès de l'Etudiant se décline en plusieurs thèmatiques :
span style="font-weight: bold;">Le palmarès des villes étudiantes : côté culture
span style="font-weight: bold;">Le palmarès des villes étudiantes : côté logement
span style="font-weight: bold;">Le palmarès des villes étudiantes : côté sorties
span style="font-weight: bold;">Le palmarès des villes étudiantes : côté rayonnement international
span style="font-weight: bold;">Le palmarès des villes étudiantes : côté environnement
span style="font-weight: bold;">Le palmarès des villes étudiantes : côté offre de formation
span style="font-weight: bold;">Le palmarès des villes étudiantes : côté sports
span style="font-weight: bold;">Le palmarès des villes étudiantes : côté transports
span style="font-weight: bold;">Le palmarès des villes étudiantes : côté emploi
Les paliers de la mobilité étudiante
Après le bac. Les jeunes bacheliers des petites villes se dirigent vers les capitales régionales. « Ils veulent s’émanciper, vivre dans une ville plus sympa », souligne Pierre Albertini. À ce stade, comme plus tard, l’image de la ville compte beaucoup. « Sur les départements à équidistance de Toulouse et de Bordeaux, ils vont plus facilement choisir Toulouse pour sa convivialité », note François Rio.
Après un bac + 2 ou une licence. « On effectue son premier cycle dans un établissement de proximité avant de partir pour poursuivre son cursus dans un établissement plus sélectif », explique Pierre Albertini.
Après un master 1. En ligne de mire : une spécialisation, des perspectives en matière d’emploi, un certain niveau de salaire, la qualité de la recherche...