Tout se range, tout se classe… même les associations étudiantes ! Initié par une agence de communication (Crélacom) et mis en œuvre par un cabinet de conseil en organisation (Aneo), le classement des associations étudiantes a présenté en 2013 sa première édition. De l’association Course Croisière Edhec qui remporte la palme au… club de poker de l’Ecole nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges (ENSIL) !
Dix laureats, cinq palmarès
"Nous avons classé 192 associations parmi 250 participants en tenant compte de cinq critères : la qualité organisationnelle de l’association, la performance (argent récolté, nombre de participants, de fans sur Facebook…), l’impact médiatique (modes de communication, reprises médias…) et la cohérence du projet, le tout en tenant compte de la plus ou moindre grande complexité des actions mises en œuvre", explique Jean-Marc Geuring, coorganisateur de ce palmarès. Car rien de comparable évidemment en termes de logistique entre organiser un triathlon à La Baule (Association Audencia) et animer un club vidéo-photo (Studio Rococco de l’Inseec Business School).
Côté budget, les écarts entre ces associations aux activités très diverses vont de 10.000 euros à... 2 millions d'euros. "C’est pourquoi nous mettons en avant d’une part dix lauréats, et d’autre part un classement en cinq catégories, de cinq à une étoile", précise Jean-Marc Geuring.
Les écoles de management trustent les places
Principal enseignement de ce palmarès qui a d'abord pour vocation de susciter l'engagement associatif étudiant : les écoles de management y sont – sans surprise – ultra majoritaires (plus de 80% des associations désignées). Avec quelques établissements vedettes qui remportent un maximum de places : l’Edhec en tête dont les associations occupent cinq des dix premières places, devant Inseec Business School, Skema, Grenoble école de management, Toulouse Business School ou encore Kedge Euromed. "Ces écoles font en sorte que leurs associations soient un terreau pour les étudiants car c’est une manière de faire de l’application pédagogique, explique Jean-Marc Geuring. C’est aussi un outil de communication, en interne comme en externe."
Des associationS autonomes
Porteuses ainsi d’une "marque" école, ces associations sont-elles alors contrôlées par les directions des écoles ? "Non, estime le cofondateur de ce palmarès. La plupart du temps, elles ont un financement propre et si les directions des écoles observent évidemment ce qui s’y passe, elles ne s’immiscent pas dans leur activité ni dans leur gestion. Les laisser libres, c’est ce qui fait leur dynamisme." Au risque du dérapage, comme l'a récemment montré le bizutage à l'Edhec ? "Ce genre d'affaire n'entame pas durablement la réputation de l'école, tempère Jean-Marc Geuring, surtout si la direction de l'établissement a su mettre à disposition de l'association concernée ces experts en communication de crise."
Laisser les associations libres, c’est ce qui fait leur dynamisme (J.-M.Geuring)
Bientôt les universités...
Enfin, quid des autres établissements, des associations d'écoles d’ingénieurs et surtout des universités, quasi absentes de ce classement ? "Les universités en particulier n’ont pas cette même tradition associative à grande échelle, mais la tendance évolue. Tout le monde a compris en quoi ces associations sont un formidable terrain de jeu pour les étudiants, une expérience appréciée des recruteurs, qui façonne un réseau dans le réseau de chaque établissement", conclut Jean-Marc Geuring qui parle aussi de "produit d’appel pour attirer de nouveaux étudiants". Rendez-vous au classement 2014 pour savoir si le message a été entendu au-delà des écoles de management.