Depuis plusieurs années, les cours en ligne révolutionnent l'éducation. Alors que les voix louant le mérite du blended learning se font de plus en plus entendre, un article du "New York Times" relève que les cours 100 % en ligne font l'objet de critiques grandissantes, fondées sur différents résultats de recherche. Cette méthode renforcerait les lacunes des élèves en difficulté.
Peu adapté aux élèves en difficulté
Les cours en ligne demandent en effet de la motivation et de la discipline. Si, associés à des cours dispensés en présentiel, ils produisent de bons résultats, en revanche, les taux de réussite des cours pris uniquement en ligne sont discutables, en particulier pour les élèves les plus faibles.
À l'université DeVry, les mêmes cours sont proposés, à la fois en ligne et en présentiel. Le taux de réussite pour les étudiants qui ont suivi les cours magistraux est bien plus élevé que dans les salles de classe virtuelles, selon une étude menée par les universités de Stanford et de Harvard. Cette dernière révèle que les élèves qui suivent des cours en ligne et qui ont un niveau assez faible sont les plus susceptibles d'abandonner leurs études.
Toutefois, pour les étudiants brillants, les cours en ligne sont un complément enrichissant au cursus traditionnel, note l’article, citant en exemple le cas de bons élèves de quatrième du Maine et du Vermont : ces derniers suivent des cours en ligne en plus du cursus traditionnel. Et leurs notes en mathématiques sont largement supérieures à celles d'autres enfants qui n'en bénéficient pas.
Très efficaces pour les bons éléments
Si certains établissements utilisent les cours en ligne comme modules de rattrapage, proposés aux élèves qui ont échoué aux examens, d’autres préfèrent s’en servir comme mode de sélection. C’est le cas du MIT (Massachusetts Institute of Technology). Le "New York Times" revient sur l’initiative menée par l’établissement, qui consiste à proposer gratuitement des cours en ligne dédiés à l’économie des pays en développement. Seuls les étudiants qui obtiennent de bons résultats peuvent postuler au master en économie de l’institut, proposé en présentiel. Grâce aux crédits acquis en ligne, ils ne passent qu’un semestre sur le campus.
Ce dernier exemple apporte la preuve, pour l’auteur de l’article, elle-même enseignante en sciences de l’éducation, que les cours en lignes sont une "excellente option" pour les meilleurs élèves. Mais que rien ne remplacera les professeurs pour les étudiants les plus faibles.
L'article du New York Times (en anglais)