Il fait bon être ingénieur. Alors que le taux de chômage en France flirte avec les 11%, l'enquête 2013 des Ingénieurs et scientifiques de France relève que seuls 4 ingénieurs sur 100 sont aujourd’hui à la recherche d’un emploi – soit un taux proche du plein emploi selon le BIT (Bureau international du travail).
Les chiffres de l’insertion professionnelle ont tout de même légèrement fléchi sur un an : fin décembre 2012, 64% des jeunes ingénieurs de la promotion 2012 était en activité, contre 67% un an plus tôt. A cette même date, 21% étaient en recherche d’emploi, et 12% en poursuite d’études.
Les stages et l’apprentissage plébiscités
Plus d’un jeune diplômé sur trois a décroché son premier emploi suite à un stage ou à un contrat en alternance, qui se confirment donc comme des voies d'accès privilégiées à l’embauche. Viennent ensuite les voies classiques que sont les annonces sur internet et les réseaux d’écoles ou d’anciens, qui génèrent à elles deux 30% des embauches.
La part des emplois décrochés grâce aux réseaux sociaux reste, elle, encore infinitésimale, à 1%.
davantage de premiers postes à l'étranger
Près de 35% des ingénieurs, toute ancienneté confondue, travaillent dans la fonction études, recherche et conception, 20,8% dans la production et 16,4% dans les systèmes d’information, devant les fonctions commerciales et marketing (8,7%), direction générale (5,9%), administration et gestion (4%), conseil, audit et finances (3,9%), et enseignement (1,7%).
D'autre part, 43% des jeunes diplômés décrochent un premier poste dans le secteur industriel, 17% ont des responsabilités hiérarchiques, et 19% s’envolent à l’étranger. Le nombre de postes proposés aux jeunes diplômés à l’étranger est en hausse sensible de 15% sur un an.
A noter que la finance, souvent accusée “d’aspirer” les diplômés d’écoles d'ingénieurs, est très minoritaire puisqu'elle ne représente que 1,8% des embauches, un chiffre en baisse. En outre, cette orientation ne concerne que les diplômés d’une dizaine d’écoles d’ingénieurs.
Pour le premier poste, 19% des ingénieurs s’envolent à l’étranger
Des salaires en très légère hausse
Le salaire médian d’un ingénieur en France s’établit en 2012 à 55.000€ bruts primes incluses – un chiffre en légère hausse par rapport à 2011 (+1.000€), et qui varie considérablement avec l’expérience : 35.000€ bruts pour les débutants (+2.000€), 47.000€ pour les 30/34 ans (stable), 80.000€ pour les 45/49 ans (+600 euros), près de 92.000€ à partir de 55 ans (+1.000€).
Fait marquant : les inégalités salariales entre hommes et femmes se creusent avec l’âge, passant de 9% chez les débutants à plus de 20% après 40 ans – cette différence étant probablement dû au fait que les femmes occupent moins souvent des postes de managers.