Veau, vache, cochon, couvée ! À quelques encablures de Paris, le centre d’enseignement et de recherche d’AgroparisTech, installé à Grignon, dans les Yvelines, héberge une ferme expérimentale d’envergure.
Une première année d’études d’ingénieur dans les champs
La première année du cursus d’ingénieur de l’école est dispensée sur ce campus. Les 340 étudiants peuvent observer et mettre en pratique les enseignements reçus dans le domaine de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Car la ferme de Grignon n’a rien de factice : avec 420 hectares de terres cultivables, elle entretient des champs de maïs, blé, colza, orge et luzerne. Elle possède également une bergerie, qui accueille pas moins de 550 brebis ! Enfin, une étable de plus de 4 000 m2 permet l’élevage de 140 vaches, produisant chacune environ 40 litres de lait par jour.
Une laiterie permet de produire yaourt, crème fraÎche et fromage blanc, ensuite mis en vente dans la «boutique gourmande de la ferme», ouverte au public. Les étudiants ont libre accès aux infrastructures, et viennent régulièrement prêter main forte pour la traite des vaches, les mises bas et la tonte des brebis.
Une importante activité scientifique
La ferme de Grignon concentre également une importante activité scientifique. Huit départements de recherche sont présents sur le site, et concernent des domaines allant de la biochimie à la microbiologie. Mais le laboratoire le plus important concerne l’agroalimentaire : un pôle de recherche sur le génie des procédés alimentaires est installé sur le site, qui jouxte les bâtiments de l’Institut national de recherche agronomique (INRA).
Et un jardin sur les toits de Paris !
La ferme de Grignon n’est pas le seul patrimoine insolite d’AgroParisTech. Depuis décembre 2011, l’école d’agronomie accueille sur le toit de ses locaux parisiens un jardin potager expérimental de 700 m2. À près de quinze mètres de hauteur, avec une vue imprenable sur tout le Quartier latin, poussent tomates, salades, potirons et autres légumes. Mais pas question de les consommer !
Cette expérience, menée par deux ingénieurs en partenariat avec l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) et le MNHN (Muséum national d’histoire naturelle), est purement scientifique. Les récoltes, tout comme les sols utilisés, subissent des analyses poussées en laboratoire. Une étudiante de l’école consacre d’ailleurs son stage de fin d’études à cette expérimentation. Le but est de mesurer l’impact de la pollution sur la culture potagère urbaine, mais aussi de concevoir des systèmes de culture hors sol adaptés à ces jardins aériens.
Céline Authemayou