Une nouvelle motion a recueilli la quasi-unanimité au Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche), le 23 février, réunissant 47 voix en sa faveur (1 vote contre, 2 abstentions et 1 refus de prendre part au vote).
Les élus y dénoncent "fermement l’attitude du ministère consistant à reporter une nouvelle fois l’étude de la répartition des moyens des établissements d’enseignement supérieur et de recherche". L'examen de cette répartition devant l'instance, prévu initialement en décembre 2014, a été décalé en janvier 2015, puis au 23 février, avant d'être repoussé sine die.
"Inquiétude des personnels et des étudiants"
"Prenant prétexte d’une analyse des fonds de roulement des universités, le ministère confirme son peu d’attachement aux avis des membres de la communauté universitaire sur l’état budgétaire de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, entretenant par là même l'inquiétude des personnels et des étudiants quant aux conséquences des restrictions budgétaires annoncées", écrivent les élus, qui s'élèvent également contre ces ponctions annoncées à hauteur de 100 millions d'euros.
"Si certains fonds de roulement peuvent apparaître en effet comme importants, ils ne sont pas forcément gages d’une bonne gestion", soulignent-ils en outre, et "ils ne sauraient être considérés comme un trésor caché dans lequel le ministère pourrait piocher allègrement".
Les membres du Cneser partagent enfin une série d'interrogations. Quels établissements seront concernés par ces ponctions ? Sur quels critères ? Comment ces fonds seront-ils réinjectés dans l'enseignement supérieur, ainsi que l'a affirmé Geneviève Fioraso devant les députés mercredi 18 février 2015 ?
- La déclaration adoptée en Cneser le 23 février (PDF)
- Le courrier du ministère aux membres du Cneser annonçant le nouveau report de l'examen des dotations des universités et le prélevement à venir de 100 millions d'euros sur les fonds de roulement des établissements (PDF)
- Le document budgétaire présenté par le ministère devant le Cneser (pdf). Ce dernier ne donne pas la répartition des moyens entre universités, mais évoque les 100 millions d'euros qui vont être prélevés sur les fonds de roulement et insiste sur les "moyens supplémentaires" dont bénéficierait l'enseignement supérieur.