Le problème de l’Isit ? L'image d’une école d’interprétariat un peu poussiéreuse. Marie Meriaud-Brischoux, sa directrice depuis 2001, veut faire bouger cette école qui dépend du réseau de la Fesic (Fédération d'écoles supérieures d'ingénieurs et de cadres), membre de l’Union des établissements d'enseignement supérieur catholique (Udesca). « L’objectif est de positionner cette école comme une grande école, et de la faire connaître des entreprises autrement que sous l’étiquette d’école d’interprète », déclare la directrice.
Institut de management et de communication interculturels
Son nom change. On ne parlera plus de l’Isit pour Institut supérieur d'interprétation et de traduction, mais de l’Isit-Institut de management et de communication interculturels. Autre changement en cours : augmenter la taille des promotions qui devrait passer d’une centaine d’élèves en 2007-2008, à 120-150 dans les années à venir.
Ouverture des cours aux métiers de l’entreprise
Aujourd’hui, 30 % des cours sont consacrés au marketing, management, négociation, économie et géopolitique. Les élèves peuvent choisir entre cinq spécialités (le cursus est en cinq ans) : droit, management interculturel, traduction européenne, communication et interprète de conférence. Marie Meriaud-Brischoux a fait appel entre autres à Jacques Pateau, consultant spécialiste de l’accompagnement d’équipes multiculturelles pour des entreprises telles qu’Alcatel-Lucent et Vallourec, qui enseigne dans l’établissement. Et la période de stage en entreprise est passée de six à douze mois. Une salve de changements qui ne fait pas peur à Marie Meriaud-Brischoux. Pour la petite histoire, c’est elle qui a instauré la mixité en 1991 à l’Assomption, un lycée catholique parisien du XVIème arrondissement.