Après plusieurs mois de discussions et de débats animés entre écoles d'ingénieurs et ministère, le dossier des masters internationaux avance. Les écoles publiques de statut EPA (établissement public administratif) retrouvent le droit de délivrer ces diplômes sans s'adosser à un EPSCP (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel), selon le décret paru le 10 décembre 2014.
"C'est une première étape encourageante, note Christian Lerminiaux, ancien président de la Cdefi (Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs), qui a mené les échanges avec le ministère pour la Conférence. Depuis le début des discussions, nous n'avons de cesse de répéter que ces diplômes contribuent au rayonnement international de nos écoles car elles attirent des étudiants venus du monde entier sur des secteurs de niche." Les EPA pourront, en outre continuer de fixer librement le montant des droits d'inscription de ces formations.
Si la question est réglée pour les écoles publiques, reste à trouver une solution pour les établissements privés, qui doivent continuer de s'adosser à un EPSCP pour proposer leurs masters internationaux. "Nous y allons étape par étape, argumente Christian Lerminiaux. Nous attendons la création du statut d'Espig (établissement supérieur privé d'intérêt général) pour revenir à la charge. Les subventions de l'État aux établissements privés ont baissé. Nous trouvons donc logique que, en contrepartie, les Espig aient la possibilité de délivrer ces diplômes."