Faire médecine ou dentaire en Belgique ne sera plus forcément intéressant pour les étudiants français à partir de l'année 2015-2016... Le 8 juillet 2015, le Parlement de la Communauté française a voté la mise en place d'un concours en fin de première année.
Double sélection pour les non-résidents
Concrètement, les non-résidents seront toujours soumis à un quota au moment des inscriptions dans les universités pour entrer en première année. Celui-ci s'élève à 30% en médecine et odontologie et baisse de 30% à 20% en vétérinaire. Si ce quota est dépassé lors du dépôt des dossiers, un tirage au sort sera organisé, comme auparavant. Ils doivent également se soumettre au même test d'orientation que les étudiants belges. À la fin de la première année, ils passeront ce nouveau concours, comme leurs camarades de Belgique, pour poursuivre leur cursus.
Des évaluations auront d'abord lieu en janvier 2016, à l'issue du premier semestre. "Le jury peut proposer aux étudiants dont les résultats ne sont pas suffisants un allègement de programme ou une réorientation. Cette réorientation pourra être imposée dans certains cas", prévient l'université de Liège. En fin d'année, des épreuves seront organisées dans chaque université sur les matières médicales étudiées durant le second semestre. Un classement sera alors établi. Il permettra de déterminer quels candidats, parmi ceux qui auront validé assez de crédits, seront autorisés à poursuivre leurs études de Bachelier.
À ce jour, subsiste une inconnue de taille : le nombre de places offertes. Celui-ci sera fixé par un arrêté en août 2015. Là encore, parmi les admis, un quota de 30% est fixé pour les non-résidents. Les recalés pourront retenter leur chance une seule fois, l'année suivante, ou se réorienter.
mieux maîtriser le nombre d'étudiants
Ce concours doit permettre de mieux maîtriser le nombre d'étudiants. Il intervient en amont d'une autre sélection couperet, celle de fin de cinquième année en odontologie et de sixième année en médecine. L'idée est de faire correspondre les effectifs d'entrants dans les universités francophones (qui explosent) et de praticiens disposant d'un numéro "Inami" en Belgique. Ce numéro permet le remboursement des soins prodigués aux patients et se révèle indispensable à l'exercice du métier.
Pour les jeunes Français qui veulent suivre des études médicales à tout prix, c'est une porte qui se ferme. Il leur reste les autres pays d'Europe qui ont le vent en poupe, comme l'Espagne ou la Croatie, pour réaliser leur rêve.