Eteindre son ordinateur la nuit, s'équiper d'un économiseur d'eau ou encore acheter des produits locaux... Les défis proposés par le concours "Mets ton campus à l'an vert" sont on ne peut plus concrets. L'initiative, proposée par le site Koom et le REFEDD, s'organise en deux étapes. Les établissements d'enseignement supérieur ont jusqu'au 15 février 2013 pour s'inscrire. Une quinzaine ont pour l'instant répondu à l'appel des organisateurs.
Ensuite, à eux de proposer à leurs étudiants toute une série de défis à relever entre mars et mai. Si le nombre de participants est atteint (chiffre fixé par les organisateurs en fonction notamment de la taille de l'école ou de l'université), l'établissement devra s'engager à son tour à poursuivre l'initiative portée par ses étudiants. C'est le principe de l'émulation collective.
Un accélérateur de changements
A l'école des Mines de Nantes, déjà fortement impliquée en matière de développement durable, le concours porte sur deux projets en cours : la mise en place d'un composteur et la création d'un jardin bio. "Cette initiative permet de renforcer les actions émergentes et de sensibiliser les étudiants d'une nouvelle manière", explique Bernard Lemoult, responsable de la mission DD au sein de l'école d'ingénieurs.
Du côté de l'ISC Paris, le concours est porté par l'entreprise étudiante ISC environnement. Quatre défis ont été identifiés, parmi lesquels organiser une collecte de sang et installer un bac de récupération des piles. "Tout au long de l'année, les étudiants mènent déjà des actions de sensibilisation auprès de leurs camarades, explique Mathieu Millet, directeur des entreprises étudiantes et de la vie associative au sein de l'école de commerce. Mais le concours permet de fixer un délai et oblige à passer à l'action. C'est un accélérateur de changements."
L'exemplarité des établissements, déterminante
A la fin du concours, les établissements devront appliquer eux-mêmes les défis remportés par les étudiants. Quelques mois plus tard, les organisateurs de "Mets ton campus à l'an vert" iront à leur rencontre, pour s'assurer que les démarches ont été entreprises.
"En matière de développement durable, l'exemplarité est déterminante", explique Jérôme Lhote, co-fondateur de Koom. Une exemplarité des établissements, à laquelle sont particulièrement sensibles les jeunes : 98% des étudiants pensent qu'il faut introduire le développement durable dans leur établissement, selon une enquête publiée en 2011 par le REFEDD.