Les trois universités montpelliéraines avaient été sèchement rappelées à l’ordre par le recteur Christian Nique à la rentrée 2008. Sans accord sur la gouvernance du PRES, pas de financement du ministère... Il a visiblement été entendu. Les établissements ont adopté fin janvier les statuts de leur pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES), préalable à la création d’une université unique dans le cadre de l’Opération Campus. Le pôle s’appellera « Université de Montpellier Sud de France » et non « Université Sud de France ».
Au niveau de la gouvernance, il est prévu, pour le président élu, un mandat de deux ans non renouvelable, et un droit de veto de chaque université, excepté pour l’élection du président. Réunies en conférence de presse le 23 janvier 2009, les trois présidentes montpelliéraines ont affiché une union qui semblait faire défaut depuis le début du processus de fusion. Les universités ayant du mal à faire fi de vieilles rivalités historiques.
« Nous avons mené un travail phénoménal en à peine six à huit mois », plaide la présidente de Montpellier 1 (droit et médecine), Dominique Deville de Périère. « Nous n’en sommes qu’au début. Il nous faut à présent créer dans chaque université des groupes de travail », ajoute Anne Fraïsse, présidente de Montpellier 3 (lettres).
« C’est bien que les conseils d’administration respectifs aient saisi l’importance de l’enjeu. Tout n’est peut-être pas rose, mais l’essentiel est de ne pas passer à côté de l’opportunité offerte par l’Opération Campus. L’adoption des statuts du PRES n’est qu’un premier pas préalable à toute avancée », commente le membre d’un conseil d’administration.
Les universités montpelliéraines sont à présent dans l’attente du décret ministériel entérinant la création du pôle. Elles espèrent parvenir à la fusion en 2011, date de la remise du contrat quadriennal.