« Aucun chantier menant à une université unique n’est ouvert. » Le recteur de l’académie de Montpellier, Christian Nique, est inquiet de la tournure que prend la réalisation du projet Campus au sein des trois universités montpelliéraines. L’université Montpellier-Sud de France est l’un des six premiers projets élus de l’opération Campus lancée ce printemps par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Un projet qui signifie d’ici à 2010, la fusion des trois universités couplées avec SupAgro, école supérieure d’agronomie.
Lors de sa conférence de rentrée, fin août 2008, le recteur a mis au pied du mur les universités. « Nous perdrons le budget (625 M€ demandés, ndlr) si rien n’avance d’ici novembre 2008, date de remise du projet d’opérations immobilières ». Plus explicite, il explique que « Pour certaines personnes, il n’est jamais simple lorsqu’on est au pouvoir de démissionner pour laisser sa place. » Des propos tempérés par un acteur du dossier : « Rome ne s’est pas faite en un jour. Nous aimerions tous que tout aille plus vite. Nous serions la risée de toute la communauté universitaire si la fusion ne se faisait pas. C'est pourquoi chacun y mettra du sien. »
Feignant de ne pas les avoir entendus, Danièle Hérin, présidente de Montpellier 2 ne sent « pas (son) université concernée par ces propos. » Chacun tentant d’arrondir les angles… Même le recteur met de l’eau dans son vin. Des sources concordantes indiquent qu’il aurait présenté ses excuses orales aux trois présidentes des universités montpelliéraines.