En matière de MOOC (Massive Open Online Courses), tous les chemins mènent à Stanford. L’université californienne fut l'une des premières à mettre ses cours sur le web gratuitement via son Venture Lab, et ses professeurs sont à l’origine de plusieurs start-up qui font désormais référence dans le domaine, comme Coursera et Udacity. Ces expériences ont conduit Stanford à lancer sa propre start-up, NovoEd, qui pousse l’innovation en matière d’apprentissage en ligne encore un peu plus loin.
En créant le Venture Lab en 2012, le professeur Amin Saberi et son doctorant Farnaz Ronaghi ne doutaient pas de la demande énorme suscitée par les MOOC à travers le monde. Le premier cours mis en ligne, sur l’entrepreneuriat et les nouvelles technologies, a attiré 40.000 étudiants de plus de 150 pays. Rapidement, l’objectif du Venture Lab fut de résoudre une question épineuse pour la plupart des MOOC, celle de trouver le moyen de décomposer ces classes incommensurables en groupes plus réduits.
C'est ainsi qu'est née la start-up NovoEd, fruit de ce laboratoire pionnier en matière de MOOC. Celle-ci ne veut pas être une nouvelle plate-forme de plus. Elle a l’ambition de proposer des solutions d’apprentissage en équipe, fondés sur la collaboration et les projets.
"Les cours traditionnels en ligne se concentrent sur la partie la plus ennuyeuse de l’éducation à travers des exercices fastidieux comme les questions à choix multiples qui créent un environnement solitaire pour les étudiants", affirme le fondateur Amin Saberi.
NovoEd s’adresse aux professeurs qui ne trouvent pas leur compte dans la formule des cours "magistraux" que délivrent la plupart des MOOC. Et incite à la collaboration et à l’innovation.
NovoEd diffuse les enseignements renommés de ses universités partenaires, comme celles de Princeton ou Wharton, mais aussi les cours réalisés par des acteurs privés, comme Acumen. Cette ONG qui lutte contre la pauvreté à travers le monde propose sur la plate-forme un cours gratuit de huit semaines intitulé "Lean for Social Change". Pour y participer, les étudiants sont incités à former un groupe de trois ou quatre personnes qui se trouvent au même endroit ; ils devront se prêter à des ateliers pratiques et solliciter l’appui d’un formateur pour développer un projet tout au long de la formation.
NovoEd s’adresse aux professeurs qui ne trouvent pas leur compte dans la formule des cours "magistraux" que délivrent la plupart des MOOC
En s’inscrivant à un cours, l’étudiant de NovoEd se voit assigner un groupe de pairs, moins d’une dizaine de personnes, rassemblées en fonction de leur situation géographique, de leurs centres d’intérêt ou de leur parcours. Les étudiants ont accès aux travaux de leur groupe, échangent et se notent même les uns les autres.
En introduisant un environnement social dans l’univers froid et technologique des cours en ligne, NovoEd veut faire la différence sur l'un des enjeux majeurs des MOOC, celui de garder un fort niveau de motivation de ses étudiants, alors que l'abandon est extrêmement fréquent. De fait, la start-up affiche des taux d’échec moins élevés qu’ailleurs, même s’ils atteignent tout de même 45 %, et ce, grâce à ce principe : intégrer le monde réel dans l’apprentissage via les nouvelles technologies.
Du 26 au 31 octobre 2014, EducPros organise un voyage d'étude dans la Silicon Valley, en Californie. L'objectif : mettre en relation les universités et les grandes écoles françaises avec les hauts centres de recherche et d’innovation de la Silicon Valley.
Au programme : visite des universités de Berkeley et Stanford, rencontre avec les fondateurs de MOOC (Khan Academy, Coursera) et des représentants d'entreprises emblématiques comme Google, Mozilla ou LinkedIn...
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