Comment ce projet Comenius est-il né ?
J'avais déjà participé en 2008-2009 à un projet Leonardo sur les énergies renouvelables en partenariat avec l'Allemagne, la Finlande et l'Espagne. Nous sommes allés en Allemagne et en Finlande et j'ai trouvé cela très intéressant. A mon arrivée au lycée de Cahors en 2011, j'ai évoqué l'idée de développer un projet européen en associant des élèves et cela a suscité l'intérêt de plusieurs collègues.
Le projet porte sur l'intégration des personnes en situation de handicap dans les espaces verts. Pourquoi le thème du handicap a-t-il été retenu ?
L'objectif était de faire travailler les deux filières de bacs pros GMNF (Gestion des milieux naturels et de la faune) et SAPAT (Services aux personnes et aux territoires) ensemble sur un thème commun et fédérateur. Le handicap est un sujet au cœur de la formation des SAPAT et le thème a pris une place plus importante dans la réflexion autour de l'accessibilité des sites naturels et extérieurs en GMNF. Notre projet porte sur l'accueil des personnes en situation de handicap dans les espaces verts et les sites naturels ouverts au public.
Qu'est-ce qui a déterminé le choix de votre partenaire ?
La rencontre avec Monique Malique, de l'association "Paysage et patrimoine sans frontière" a été déterminante. Cette ancienne enseignante retraitée, très active pour accompagner des projets de ce type, m'a mis en relation avec une personne chargée de la coopération de l'enseignement à Bacau en Roumanie. Je l'ai rencontré à Cahors, où elle participait à un projet européen. Elle m'a mis en contact avec un lycée de Bacau accueillant 2.000 élèves et proposant grosso modo les mêmes filières que nous.
Pour quelles raisons avez-vous opté pour un projet Comenius bilatéral ?
Nous voulions travailler en faisant participer les élèves. Il aurait été trop difficile de mettre en place un projet Comenius multilatéral avec 5 ou 6 partenaires européens. Le projet Comenius bilatéral s'est donc imposé comme la solution la plus simple. Il ne fallait trouver qu'un partenaire et nous pouvions associer une vingtaine d'élèves pour une durée de deux ans sans avoir à trouver d'autres partenaires financiers. Maintenant que nous sommes rodés, nous envisageons de porter un projet multilatéral à l'avenir.
Le montage du dossier, assez lourd et gourmand en temps, a dû être effectué dans un temps très court.
Quelles ont été les principales étapes du montage de projet ?
Nous avons trouvé les partenaires roumains à l'automne 2011 et avons dû soumettre le dossier de candidature avant fin janvier 2012. En août 2012, notre dossier a été accepté et le projet a démarré doucement à la rentrée de septembre. Nous disposons de 25.000 euros de budget, incluant un séjour de 20 jours en Roumanie pour 21 jeunes et 4 accompagnants. Fin janvier 2013, nous avons terminé la sélection des élèves (16 élèves de première et 5 élèves de seconde) participant. Le voyage est prévu en mai 2013.
Sur quels critères ces élèves ont-ils été sélectionnés ?
Nous avons retenu les plus motivés et impliqués des 40 élèves inscrits au club Unesco du lycée qui avaient commencé à participer aux actions en lien avec ce programme dès la rentrée. Au cours d'un entretien, nous avons identifié ceux qui avaient retenu le thème et la logique du projet et n'étaient pas seulement intéressés par le voyage en Roumanie. Comme le projet dure deux ans, nous avons exclus les élèves de terminale.
Quelle a été la principale difficulté au cours du montage de ce projet ?
Le montage du dossier, assez lourd et gourmand en temps, a dû être effectué dans un temps très court. Je m'y suis attelé avec Delphine Mignot, enseignante en biologie-écologie en GMNF. En tout, cela a dû nous prendre l'équivalent d'un temps plein pendant un mois. L'avantage, c'est que ce dossier est un outil. Les objectifs et actions à mettre en œuvre sont définis, planifiés et justifiés en détail. En le déposant à l'agence 2E2F (Europe Education Formation France) à Bordeaux, nous savions que ce n'était pas gagné. On m'avait dit qu'un projet bilatéral sur dix seulement était accepté. Or, cette année, 50 ou 60% des projets l'ont été. Et on nous a attribué une note de 100 sur 100 !
- 90% des projets financés sont des projets Comenius multilatéraux, 10% des projets bilatéraux.
- En 2011, 60% des demandes de partenariats scolaires Comenius multilatéraux, soit 351 projets, ont été financés pour un coût total de 8.152.000 €.
- 33% des candidatures aux partenariats scolaires Comenius bilatéraux, soit 34 projets, ont été subventionnés par une enveloppe globale de 801.000 €.
- Plus de 50% des 1.414 projets subventionnés entre 2008 et 2011 concernent l'enseignement secondaire.
- Un projet Comenius dure 2 ans et bénéficie d'une subvention maximum de 25.000 €
- Les partenariats scolaires Comenius sur le site de l'Agence 2E2F (Europe Education Formation France)
- La communauté pour les établissements scolaires d'Europe
- La plateforme des porteurs de projet du programme d'éducation et de formation tout au long de la vie
Le Salon de l'Agriculture, qui fête cette année ses 50 ans, aura lieu du 23 février au 3 mars 2013 à Paris, Porte de Versailles. Le 25 février, deux journalistes de l'Etudiant seront en direct du Salon.
Durant toute la journée, Sophie Blitman et Sandrine Chesnel vont arpenter les allées de ce temple de l'agriculture pour vous faire découvrir les divers métiers de ce secteur : agriculteur, horticulteur, oenologue, viticulteur, technicien forestier, aquaculteur, éleveur, inséminateur, vétérinaire, conseiller agricole, ingénieur agronome, technicocommercial en agrofournitures...
Ce sera aussi l'occasion de rencontrer les écoles présentes sur le salon et leurs étudiants qui ont participé à l'organisation de cet événement.
A suivre sur letudiant.fr