Alors que le numérique est considéré comme un levier pour stimuler l'innovation pédagogique et favoriser la réussite des étudiants, certaines écoles et universités vont recevoir des fonds pour moderniser leurs équipements. Le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a rendu public, début novembre 2014, les résultats de l'appel à projets CréaMooc qui avait été lancé en mai.
21 lauréats ont été sélectionnés, qui se partagent 2,3 millions d'euros. Parmi les projets, la construction de studios de production de Mooc ou l'acquisition de "matériel mobile" permettant aux enseignants d'enregistrer leur cours. Avec, parfois, une dimension environnementale comme en Lorraine où les équipements "doivent aussi contribuer à limiter l’empreinte carbone des établissements". Ou une cible particulière : les doctorants, pour le Languedoc-Roussillon.
Outre le financement de ces équipements, un autre appel, à paraître en 2015, concernera spécifiquement la formation continue : 5,7 millions d'euros seront attribués à des projets de Mooc "ou d'autres sources numériques", précise le ministère.
Appel à projets pour des Idefi numériques
La rue Descartes s'apprête par ailleurs à lancer la deuxième vague des Idefi (Initiatives d'excellence en formations innovantes), sigle auquel s'ajoute pour cette édition la lettre N de numérique. D'ores et déjà, un avenant à la convention entre l'État et l'ANR (Agence nationale de la recherche) a été publié au Journal officiel le 29 octobre 2014 afin d'ajouter cette action "Idefi-N" au programme des investissements d'avenir.
D'après le texte, une quinzaine de projets, "considérés comme étant les plus stratégiques", devraient bénéficier d'une dotation de 12 millions d'euros. Objectif affiché : "Amorcer une dynamique nouvelle de transformation de l'offre de formations numériques dans l'enseignement supérieur français." Côté calendrier, les projets devront être remis en février 2015 pour une sélection annoncée pour fin mai.
Particularité, cette nouvelle édition est ouverte "soit à des groupements d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche (…) qui entretiendront des relations partenariales avec des acteurs du monde socio-économique, (…) soit à des entreprises du numérique en partenariat avec au moins un établissement d'enseignement supérieur et de recherche". Un pas significatif en direction des EdTech.