Un constat en demi-teinte. C'est ce qui ressort de l'étude menée par IMS-Entreprendre pour la Cité, association de défense de la diversité dans l'entreprise, sur les partenariats noués entre entreprises et universités. Réalisée avec le soutien du CGET (Commissariat général à l'égalité des territoires) auprès de 119 entreprises et 33 universités – sur respectivement 3.770 et 70 contactées –, l'étude apporte des éléments intéressants sur l'évolution de ces partenariats depuis la première étude du genre, menée en 2011.
Ainsi, si 70 % des collaborations entre entreprises et universités sont pérennes et bien installées (plus de quatre ans), seuls 7,9 % des partenariats sont nouveaux (moins de deux ans). Ce qui constitue une réelle baisse par rapport à 2011, où ils représentaient 15,4 % (– 7,5 points) de l'ensemble. Idem pour les partenariats qualifiés de récents (entre deux et quatre ans), qui sont passés de 33,9 % à 19,1 % (– 14,8 points).
Cette diminution s'est opérée au profit des grandes écoles : les nouveaux partenariats avec ces dernières augmentent en effet de 16 points sur la période, passant de 6,7 % en 2011 à 22,7 % en 2016.
l'insertion professionnelle, principale motivation
Pour expliquer les raisons des difficultés rencontrées pour développer des partenariats avec les entreprises, les universités avancent toujours en premier le manque de participation des étudiants aux actions menées. Différence par rapport à 2011, les universités sont plus nombreuses à citer ensuite le manque de moyens financiers et humains (62,5 %, contre 28,6 %), mais moins promptes à évoquer la difficulté à convaincre le corps enseignant (62,5 %, contre 85,7 %).
Si universités et entreprises continuent à tisser des liens, c'est qu'elles y trouvent malgré tout leur compte. La raison principale reste l'insertion professionnelle, loin devant la R&D et le mécénat. De façon plus fine, l'étude liste les motivations des entreprises à lancer ces partenariats : faire mieux connaître leur métier, diversifier le sourcing, répondre aux besoins en recrutement et encourager les universités à adapter les formations dispensées à leurs besoins.
Enfin, entre 2011 et 2016, une motivation progresse de façon remarquable : la volonté de renforcer l'ancrage territorial, cité par plus de 45 % des entreprises en 2016, contre 29 % en 2011.