Investir dans l’éducation
"L’investissement dans l’école, dans l’enseignement supérieur et la recherche, mais aussi dans la formation continue, est absolument décisif. Il s’agit là de l’unique moyen de donner à la France, au cours des prochaines décennies, les moyens de ses ambitions."
"Dans ce domaine, nous accusons un retard qui nous coûte cher. Il nous rend moins productifs, moins innovants et moins compétitifs. Il est même pernicieux d’un point de vue strictement comptable : car l’argent que nous ne mettons pas dans nos écoles ou dans la formation nous contraint à dépenser plus encore pour réparer les dégâts."
Développer massivement l’orientation
"Alors que 80 % d’une classe d’âge arrive au bac, nombreux sont ceux qui se perdent ensuite dans des formations universitaires inadaptées qu’ils abandonnent. C’est un gâchis pour eux et pour la société. Il faut donc développer massivement nos efforts d’orientation."
"Je souhaite que soient très clairement affichés, au moment de l’inscription dans une filière universitaire ou professionnelle, les résultats des élèves des trois années précédentes. Savoir combien sont allés au bout, combien ont trouvé un emploi ou poursuivent un cursus supérieur. Seules une telle transparence et une meilleure information des élèves, comme des familles, restaureront les conditions de l’équité."
Donner davantage d’autonomie aux universités
"C’est en mettant en lumière ses succès que nous donnerons aux étudiants et aux chercheurs, français comme étrangers, le goût de l’université française. C’est nécessaire pour notre cohésion sociale et pour notre économie. Notre économie restera parmi les premières mondiales à la condition que nos universités s’adaptent et fassent évoluer leurs formations."
"Nous devons leur donner davantage d’autonomie pédagogique et de moyens. Protéger les étudiants les plus modestes avec une véritable aide sociale, permettre aux universités de faire contribuer leurs étudiants les plus aisés, d'avoir les moyens d’attirer les meilleurs enseignants, d’ouvrir leurs bibliothèques universitaires en soirée et en fin de semaine, comme les étudiants en ont besoin, et comme cela se fait dans nombre de pays étrangers, notamment aux États-Unis."
Nous devons donner [aux universités] davantage d’autonomie pédagogique et de moyens.
Soutenir l’apprentissage
"Il faut soutenir l’apprentissage. L’apprenti perçoit un salaire plus faible, mais bénéficie d’une formation qualifiante qui lui permettra ensuite de s’intégrer dans le monde du travail. Je souhaite ainsi déverrouiller l’apprentissage, alléger la gouvernance du système et donner plus de poids aux branches professionnelles pour définir les formations."
Adapter la formation continue
"La formation continue n’est pas adaptée. Notre système est trop complexe. Il faut offrir à tous un accompagnement personnalisé, avec bilan de compétences, assorti pour les bénéficiaires d’une obligation de sérieux et d’assiduité. Nous devons ensuite offrir une large palette d’options, de la formation courte sur quelques semaines, pour maîtriser une technique indispensable, à une formation longue, sur un ou deux ans, à l’université par exemple, pour permettre de véritables reconversions. Pour ce faire, le système sera plus transparent, doté d’un système d’évaluation et de publication des résultats, en termes de retour à l’emploi et de progression salariale. Surtout, tous les actifs devront pouvoir s’adresser directement aux prestataires de formation, sans intermédiaire."
"L’État doit déléguer largement les bilans de compétences à des prestataires privés. Il doit déléguer les formations aux régions, aux branches professionnelles, aux universités, aux écoles et aux centres d’apprentissage. L’État sera en charge de les évaluer. La contrepartie, c’est que nous renforcerons les contrôles et les exigences de recherche d’emploi et de formation pour nous assurer de la bonne utilisation de ces fonds."
Pas de suppression de l’ENA
"Je n’ai jamais plaidé pour la suppression de l’ENA (École nationale d'administration). Ce qui pêche dans notre système, c’est plutôt la carrière des hauts fonctionnaires, trop protégés alors que le reste du monde vit dans le changement."