Après près de trois semaines de marche à travers la France, les chercheurs du mouvement "Sciences en marche" arriveront à Paris, à Porte d’Orléans (14e), vendredi 17 octobre à 14h30, avant de se diriger vers la place Vauban (7e) où des parlementaires doivent se joindre à eux. Environ 1.200 personnes ont effectué au moins une étape ou une animation scientifique.
Membre de l’équipe organisatrice, Stephan Mora, technicien CNRS, se dit “très satisfait” du mode d’action. “La marche est une forme innovante de protestation, qui nous a permis de valoriser la communauté scientifique et de toucher le grand public, d’ailleurs interloqué face à nos conditions de travail.”
3.000 adhérents
Quid de leurs revendications ? “D’après nos échanges avec les parlementaires, les discussions sur la reconnaissance du doctorat ont évolué ces dernières semaines. Faire que le CIR [Crédit d'impôt recherche] bénéficie aux entreprises qui embauchent un docteur est aussi sur la table, explique Stephan Mora. Si les choses évoluent en ce sens, ce serait un premier pas de franchi. Mais si le gouvernement ne va pas plus loin, le mouvement ne s’arrêtera pas”, indique-t-il, évoquant notamment le plan pluriannuel de recrutement.
Plus de 3.000 personnes ont adhéré à l'association “Sciences en marche”, “qui devrait perdurer tant que les revendications ne seront pas satisfaites”, révèle-t-il. Dans une lettre ouverte transmise à François Hollande le 15 octobre, les organisateurs de “Sciences en marche” demandent à être reçus à l’Élysée.
Plus de 650 directeurs d’unité ont par ailleurs signé une lettre ouverte à François Hollande alarmant le chef de l’État sur la situation “dramatique” des laboratoires. Dans cette lettre, produite à l’initiative du CoNRS (Comité national de la recherche scientifique), les chercheurs, qui demandent davantage de moyens, se disent "prêts à prendre [leurs] responsabilités au cas où le président resterait sourd à [leur] message".