“Cambridge, c'est un environnement unique au monde, qui mélange des universités, des start-up, et des grosses entreprises et leurs labos R&D. Le tout en pleine ville, séparé par quelques blocs”, raconte Federico Casalegno, professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology), tout en déambulant dans les rues de la ville.
Il suffit en effet de faire quelques pas autour du campus pour s'en rendre compte. Toutes les plus grandes entreprises du secteur technologique y sont représentées : Microsoft, Google (qui emploient chacune 900 personnes à Cambridge), Facebook, Amazon, Apple... Le pôle “biotech” compte 400 entreprises (dont Novartis, Sanofi, Biogen, Pfizer), dans ce qui constitue le plus grand cluster mondial du secteur. On ne compte plus les incubateurs et bureaux partagés dédiés aux start-up.
Quant à Harvard et au MIT, dont les bâtiments et laboratoires s'intègrent à la ville, ce sont les premiers employeurs de Cambridge, comptant à elles deux 19.000 salariés.
L'environnement “sexy” du CIC
En face du MIT, le Cambridge Innovation Center incarne cet écosystème. Le CIC est l'immeuble qui rassemble le plus de start-up de tout le pays : plus de 600 se répartissent dans cette ruche. Celles-ci louent des espaces modulables, bénéficient de salles communes et d'activités : soirées de présentation d'entreprises ou de networking, cours, conférences... Dans les cuisines, la nourriture est en libre-service, et des salles sont dévolues au ping-pong, aux jeux vidéo.
“C'est ce genre d'environnement sexy et la proximité avec toutes ces entreprises qui permettent à une petite start-up d'attirer des jeunes diplômés très convoités”, explique Dougan Sherwood, le directeur du CIC.
Ici, les mondes sont très connectés, et le networking est un sport national (J. Hatamzadeh)
Les entreprises françaises s'implantent à Boston
HubTech21 y a élu résidence. Les consultants de cette agence française, financée par la région Île-de-France et partenaire du pôle de compétitivité Systematic, aident des entreprises françaises à prendre pied à Boston, “en particulier dans le secteur des sciences de la vie et du high-tech”, explique Joubin Hatamzadeh, directeur des opérations.
“Boston attire les entreprises françaises car le décalage horaire est plus propice qu'à San Francisco. C'est aussi un environnement très R&D, où nombre de start-up sont liées aux labos universitaires. Ici, les mondes sont très connectés, et le networking est un sport national. C'est pour cela qu'il faut être sur place.”
C'est le raisonnement qui a conduit Imagine Optic, spin-off de Sup Optique (Palaiseau), à ouvrir une antenne à Cambridge il y a 4 ans. “Nous vendons des appareils optiques pour la recherche, et un tiers du marché scientifique mondial est aux États-Unis”, remarque Philippe Clémenceau, responsable du bureau. Ses clients ? Sans surprise, Harvard et le MIT.
Après la Silicon Valley, la route 128 ! Du 27 avril au 2 mai 2014, EducPros organise un voyage d'études à Boston, réunissant une quinzaine de participants, représentants de grandes écoles, d'universités et du ministère de l'Enseignement supérieur. Véritable plongée au coeur de l'innovation ! Cette excursion transatlantique est l'occasion de rencontrer les équipes du MIT, de Harvard, de découvrir edX, le Broad Institute, le campus Dassault System, le CIC et de nombreux autres lieux d'innovation, et d'échanger avec des représentants d'entreprises emblématiques du secteur.
Retrouvez le programme détaillé ici.
