Après l'assemblée des membres de Télécom Lille, les conseils d'administration de Mines Douai et de l'IMT (Institut Mines-Télécom), c'est au tour du conseil d'administration de Lille 1 de valider la fusion. Initiée en juillet 2014, prévue en juin 2015, repoussée en décembre puis en janvier 2016, la décision de fusionner les écoles d'ingénieurs Télécom Lille et les Mines Douai aura connu de multiples rebondissements.
Si les représentants des deux établissements sont assez vite tombés d'accord sur le principe même du regroupement, les contours du partenariats ont, quant à eux, suscité bon nombre d'interrogations.
De par son statut particulier de GIE (groupement d'intérêt économique), Télécom Lille dépend à la fois de l'université de Lille 1 et de l'Institut Mines-Télécom. Un double rattachement qui aurait pu disparaître, du fait de la fusion. "Se sont alors posées des questions liées aux futurs engagements financiers de l'université, mais aussi aux conditions de mise à disposition du personnel universitaire", rappelle un représentant du personnel.
Face à ces craintes, le ministère de l'Économie a souhaité rassurer l'université. Cette dernière restera un partenaire privilégié du nouvel établissement. La nouvelle école aura en effet le statut d'"école de l'IMT commune avec l'université de Lille", précise Bercy dans un courrier adressé à l'université.
Première rentrée en septembre 2018
Dans les prochaines semaines, une convention de partenariat sera signée entre les différentes parties prenantes, pour arriver à la création d'un nouvel établissement au 1er janvier 2017 et à la fusion des cursus prévue pour septembre 2018. "Un calendrier très ambitieux", selon Narendra Jussien, directeur de Télécom Lille.
L'établissement, baptisé pour l'instant "École nationale supérieure Mines-Télécom (Lille)", sera le seul de l'Institut Mines-Télécom à recruter des étudiants postbac. Une particularité héritée de Télécom Lille.
Au 1er janvier 2017, les Écoles des mines sous tutelle du ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique deviendront écoles internes de l'Institut Mines-Télécom. Si Albi, Alès, Douai, Nantes et Saint-Étienne ont validé ce principe, le 8 décembre 2015, le conseil d'administration de Mines ParisTech s'est prononcé contre le changement de statut de l'établissement. L'école pourrait rester simplement associée à l'IMT, même si, du côté de Bercy, on rappelle prudemment que le vote des conseils d'administration n'avait qu'une valeur consultative.
Le décret d'intégration doit être soumis dans sa forme définitive aux comités techniques des différents établissements fin février ou début mars, avant un passage au Cneser dans les prochains mois.