"La rentrée des étudiants de L1 en sciences naturelles se fait avec une semaine de décalage, avec une première journée qui sera destinée à leur présenter, au grand auditorium, toutes les possibilités qui leur sont offertes, dont notamment le dispositif Cap Réussite", explique Bertrand Monthubert, président de l'université Toulouse 3 Paul-Sabatier. L'enjeu, pour ce dernier, est de réorienter un maximum d'étudiants vers ce nouveau dispositif de lutte contre l'échec, en plus de la trentaine d'étudiants au minimum qui devraient rejoindre les bancs des BTS et des IUT régionaux. Ces dispositions devraient permettre de diminuer le nombre des inscrits en L1 en sciences naturelles, qui avoisine les 1.200, pour une capacité effective de 1.008 étudiants. Un sureffectif qui avait conduit l'université à reporter la rentrée d'une semaine sous la pression des enseignants du département biologie-géologie.
À l'occasion d'une assemblée générale, jeudi 18 septembre, Bertrand Monthubert a présenté aux enseignants de biologie-géologie une série de mesures pour débloquer la situation : déploiement de l'équivalent de 2,75 postes d'enseignants, mise à disposition de salles de cours trouvées dans le réseau universitaire toulousain... Des solutions entendues sans conviction par le conseil de département, qui décidait vendredi d'accepter la reprise de cours. Mais sans l'assentiment des personnels, qui se sont exprimés à 52% contre, à l'occasion d'un sondage effectué en interne.
"Le conseil de département pose toutefois la condition que les opérations de réorientation soient évaluées dès la fin de la semaine et que la faculté de sciences et d'ingénierie (FSI) réponde à notre demande de redéploiement des moyens humains et budgétaires vers les départements sous-dotés", précise Éric Clottes, directeur du département biologie-géosciences, ajoutant que d'autres départements de la FSI – informatique, mécanique, électronique – connaissent également une pénurie.