« Nous avons su rallier l'ensemble des acteurs de la recherche, de la formation et de l'économie régionale sur notre projet, une “Très Grande Université” qui sera deux fois plus grande que la plus grande université d'État nord-américaine », se réjouit Gilbert Casamatta, président du PRES Université de Toulouse, après le vote unanime du projet de réponse à l'Idex 2 par le conseil d’administration (CA), le 24 novembre 2011.
Le montant du capital demandé par Toulouse est dans sa phase finale, mais il devrait avoisiner 1,4 milliard d'euros afin de produire entre 35 et 40 millions d'euros d'intérêts par an. Dès 2012, le PRES va se transformer en un grand établissement qui fléchera la manne de l'Idex – si elle est obtenue – au travers d'un dispositif de labellisation dénommé « UT* ». Par ailleurs, dans les objectifs assignés par un « pacte » avec l'UT, les établissements actuels devront « supprimer les doublons » et limiter « l'endorecrutement ».
Une gouvernance forte dès le lancement
Quatre conseils seront implantés dès la création de l'UT. En premier lieu, les CA des établissements vont être agrégés en un Conseil d'université. S'y ajouteront un Sénat académique, équivalent d'un conseil scientifique, qui intégrera des représentants des organismes de recherche, et un Conseil d'orientation stratégique, qui regroupera les acteurs socio-économiques. Ces trois conseils seront chapeautés par un Conseil de surveillance qui aura pour mission d'opérer des arbitrages finals.
De 2012 à 2016, quatre collèges thématiques vont être mis en place pour intégrer les établissements existants : droit-éco-gestion, sciences humaines et sociales, sciences techniques et santé, et ingénierie. Ce dernier, baptisé « Toulouse Tech », rassemblera les écoles d'ingénieurs actuelles et « se veut l'équivalent de la Politecnica de Madrid, de la TU de Munich ou encore de l'EPFL », souligne Gilbert Casamatta.
En 2016, année des nouveaux plans quinquennaux, les collèges supplanteront juridiquement les universités, et le budget global arrivera directement sur l'Université de Toulouse. Une période de consolidation de deux ans est ensuite prévue avant de mettre en œuvre une université complètement unifiée en 2018.