Des mammifères, crustacés, coquillages, et autres échinodermes (étoiles de mer, oursins, concombres de mer)... L'université Claude-Bernard Lyon 1 possède plusieurs milliers de spécimens de vertébrés et d'invertébrés.
"Ces collections sont utilisées par les professeurs dans le cadre de leur enseignement en licence : ils utilisent les spécimens comme supports de leurs cours. C'est surtout un travail d'observation, explique Michel Creuzé des Châtelliers, maître de conférences en biologie et responsable de la collection zoologie. Il n'y a pas de manipulation, le matériel biologique étant beaucoup trop fragile dans le cas d'oiseaux et de mammifères taxidermisés, ou trop précieux pour certains squelettes rares."
Les étudiants de L2 et L3 peuvent néanmoins travailler en travaux pratiques sur l'évolution des crânes et squelettes chez les reptiles et les mammifères, ou encore sur la morphologie et l'évolution des organismes des oiseaux.
"Ils sont toujours très impressionnés en entrant dans cet espace dédié aux collections, et apprécient leur chance de pouvoir en bénéficier, affirme Michel Creuzé de Châtelliers. Mais le manque de moyens en personnel et en espace ne leur permet pas un accès plus régulier aux collections, qui restent le plus souvent fermées, bien que beaucoup d'entre eux manifestent le souhait de pouvoir revenir dans cette salle et y travailler." Seuls les étudiants en master ont accèsaux collections pour leurs recherches personnelles.
Valoriser le patrimoine sur Internet
Les collections de zoologie de Lyon 1 font partie d'un ensemble plus vaste, le CERESE (Centre de ressources pour les sciences de l'évolution). Côté paléontologie, celui-ci recense aussi quelque 10 millions de fossiles animaux et végétaux. Un patrimoine enrichi depuis 200 ans grâce, notamment, aux dons d'autres universités. Quant à la botanique, les 4,5 millions de spécimens de plantes séchées forment la deuxième collection d'herbiers les plus fournis du monde, après ceux du Muséum national d'histoire naturelle. En outre, Lyon 1 doit recevoir de nouvelles collections de tissus et d'acides nucléiques (ADN, ARN) qui viendront compléter son patrimoine.
Désireux de mieux mettre en valeur ce patrimoine scientifique, l'établissement souhaite améliorer le portail Internet existant. Le nouveau site regroupera des bases de données et des documents pédagogiques. Destiné à ses étudiants, il devrait aussi, d'après Michel Creuzé des Châtelliers, permettre, "sur le long terme, d'éveiller l'intérêt des plus jeunes pour les sciences".
Photo : Squelette de paresseux © Eric Le Roux - Service Communication UCBL