Aller sur l'Etudiant Newsletter Mon compte

Trésors cachés. L’observatoire de la Sorbonne, la tête dans les étoiles

Aurore Abdoul-Maninroudine Publié le
Trésors cachés. L’observatoire de la Sorbonne, la tête dans les étoiles
Depuis son balcon, l'observatoire de la Sorbonne offre une vue imprenable sur Paris. // ©  Aurore Abdoul-Maninroudine
Construit à la fin du XIXe siècle et situé dans le bâtiment historique de la Sorbonne, l’observatoire continue d'attirer les amoureux d'astronomie. Suite de notre série dédiée aux trésors cachés de l'enseignement supérieur.

Surplombant le Quartier latin du haut de ses 50 mètres, l'observatoire de la Sorbonne est un point de repère incontournable du cinquième arrondissement de Paris. Avec la chapelle Richelieu ou encore le grand amphithéâtre, il fait partie des joyaux architecturaux du site historique de la Sorbonne, souvenir d'un temps lointain où l'astronomie y était encore enseignée et où ce nom ne désignait qu'une seule université.

Aujourd'hui, quatre établissements d'enseignement supérieur (Panthéon-Sorbonne, Sorbonne-Nouvelle, Paris-Sorbonne, Paris-Descartes), le rectorat et la chancellerie des universités se partagent ce lieu hautement symbolique, propriété de la Mairie de Paris. L'observatoire, quant à lui, est entièrement géré par la Société astronomique de France, seule habilitée à organiser des visites.

Un observatoire, deux coupoles

Donnant sur la rue Saint-Jacques, c'est via le 17, rue de la Sorbonne que l'on accède à l'observatoire. Une fois la cour d'honneur traversée, il faut encore passer les amphithéâtres pour atteindre un ascenseur puis un escalier permettant d'accéder à la commission des ateliers des instruments.

Sous ce nom désuet, se cache un lieu où des passionnés d'astronomie se retrouvent pour polir, tailler, autrement dit réaliser eux-mêmes, les miroirs du télescope. Ces ateliers sont installés au sein de la plus petite coupole de l'observatoire. Ce dernier est en effet composé de deux coupoles datant de la fin du XIXe siècle, période au cours de laquelle la Sorbonne a été reconstruite. Mais seule la plus grande et la plus haute des deux est encore utilisée pour observer la voûte céleste.

Lunette observatoire de la Sorbonne
La lunette d'observation, de 2,3 mètres de long, date de 1935. //
© Aurore Abdoul-Maninroudine

Une machinerie d'époque en parfait état de marche

Une fois à l'intérieur, sous le dôme en bois, c'est dans le fracas des chaînes en métal et des poulies que le guide ouvre le cimier – le toit de la coupole – puis oriente cette dernière : la structure tourne entièrement sur elle-même. Il ne reste plus qu'à ajuster la lunette de 2,3 mètres de long, qui date de 1935.

En journée, c'est le soleil que l'on observe via un écran blanc. La nuit, ce sont la Lune, Jupiter, Saturne et ses anneaux qui sont scrutés. Sans compter la vue à couper le souffle qu'offre sur la ville, et à l'œil nu, ce point d'observation hors du commun.

Aurore Abdoul-Maninroudine | Publié le