Geneviève Fioraso a annoncé le lancement du projet français CERES (Cartographie des établissements d’enseignement supérieur et de recherche) mardi 19 mars 2013, en présence de la commissaire européenne à l'éducation, Androulla Vassiliou, et des responsables Jean-Loup Salzmann (Conférence des présidents d'université) et Christian Lerminiaux (Conférence des directeurs d'écoles d'ingénieurs).
Un comité de pilotage sera mis en place en avril, avec des représentants des conférences, du ministère (DGESIP, DGRI, SIES, DEPP...), de l'OVE, du CNOUS, de l'OST... afin de définir les disciplines retenues [quatre pour cette expérimentation], les critères et le mode de diffusion de cette future cartographie. "Un comité des usagers sera également mis en place, avec les étudiants notamment, afin qu'ils aient toute leur place dans ce processus", explique Sophie Béjean, qui a accompagné le montage du projet côté CPU, et pourrait présider le comité de pilotage.
Quelle différence avec U-Multirank ?
Ce projet de cartographie français s'ajoute au classement européen U-Multirank, tout en étant en lien étroit avec ce dernier, puisque le recueil des données devrait se faire en commun.
"CERES sera plus complet que U-Multirank, explique Sophie Béjean. Des indicateurs supplémentaires sur la réussite des étudiants, l'insertion professionnelle, les droits d'inscription, la vie étudiante, les services d'accueil des handicapés, pourraient en effet être retenus."
L'objectif : aboutir à un pilote d'ici quinze mois, avec une trentaine d'établissements, avant de lancer l'enquête à l'échelle nationale. Une manière aussi de réunir des billes pour peser dans les orientations finales retenues dans U-Multirank, qui doit être lancé en 2014.
Les universités et les écoles joueront-elles le jeu ? "Il peut y avoir des réticences, reconnait Sophie Béjean, parce que cela constitue une charge de travail. Mais nous avons conçu les choses pour que la collecte des données pour U-Multirank et le CERES ait lieu en même temps, et nous allons nous appuyer le plus possible sur les données existantes. C'est vraiment l'occasion pour les universités de mettre en avant l'ensemble de leurs atouts, de leurs caractéristiques, et pas seulement en matière de recherche. L'enjeu est majeur pour l'orientation des étudiants et donc leur réussite, comme pour l'image des universités françaises."