AgroParisTech est un partenaire de longue date du Salon international de l'agriculture. En quoi consiste votre implication ?
Nous avons plus de 250 étudiants mobilisés sur le salon pendant cette semaine où ils sont libérés de leurs cours. Dans le cadre de notre partenariat avec le commissariat général, nos élèves se voient confier des missions d'accueil, d'orientation et d'explication auprès du public, tandis que d'autres aident à la préparation des produits labellisés du concours général, saisissent et traitent les résultats.
Par ailleurs, l'association étudiante AgroSIA met en relation les entreprises, organismes publics et producteurs présents sur le salon avec des élèves de l'école qui peuvent tenir un stand et faire des démonstrations. Mais tout cela est géré directement par les étudiants qui se transmettent les contacts et le savoir-faire d'une année sur l'autre.
Enfin, AgroParisTech a bien sûr un stand. Nous organisons des animations réalisées par nos personnels ou nos étudiants que nous formons en amont : quiz sur la nutrition, tests aromatiques, jeux de sensibilisation à l'écologie… Dès octobre-novembre, nous commençons à réfléchir sur les thématiques que nous souhaitons mettre en avant. Nous élaborons petit à petit le programme et le rythme s'accélère : le mois qui précède le salon est vraiment intense !
Quel est l'intérêt pour AgroParisTech d'être ainsi présente sur le Salon ?
Le SIA (Salon international de l'agriculture) est un moment annuel exceptionnel où l'on rencontre toutes les personnes avec lesquelles on a travaillé, on travaille ou on pourrait travailler. Entreprises, coopératives, associations de consommateurs, politiques… Tous les acteurs de notre domaine sont là. Mais l'objectif n'est pas de négocier des partenariats : il s'agit plutôt de nouer des contacts et d'avoir des discussions informelles. Nous échangeons également beaucoup avec des jeunes intéressés par les métiers de l'agriculture : nous les informons sur les études et les débouchés du secteur.
Ainsi, la première fonction du salon est de contribuer à l'enrichissement de notre réseau. Il y a aussi un impact en termes d'image. Quand on a créé AgroParisTech en 2007, le nouveau nom s'est répandu très vite. Une opération comme le Salon de l'agriculture fait partie des éléments qui aident à faire passer le message.
Dans quelle mesure parvenez-vous à mesurer les retombées de cet événement ?
Les retombées sont indéniables, mais indirectes. Côté recherche, les échanges peuvent aboutir, à moyen terme, à des contrats de transfert ou d'expertise. Au niveau de la formation, il s'agit surtout d'initier des contacts qui pourront donner lieu à des interventions de professionnels en cours. De nombreuses demandes de stages, voire d'emploi pour nos étudiants nous sont aussi présentées à ce moment-là car cela paraît à certaines entreprises ou associations plus facile que d'envoyer un mail.
Et puis, il y a ce que j'appellerais le confidentiel : au détour d'une discussion, on apprend qu'une nouvelle activité va se créer et qu'elle aura besoin de recruter 15 ingénieurs…
Les retombées sont indéniables, mais indirectes.
Mais votre implication n'est-elle pas disproportionnée par rapport à ces retombées assez aléatoires et intangibles ? Serait-il envisageable pour AgroParisTech de ne pas participer au salon de l'agriculture ?
Etant donné l'investissement en temps et en argent que cela représente, nous nous sommes effectivement posé la question. Nous avons essayé d'évaluer l'impact que pourrait avoir notre absence et sommes arrivés à la conclusion que les conséquences seraient clairement négatives.
Le SIA est un rendez-vous incontournable pour les professionnels de l'agriculture. Pour AgroParisTech, c'est donc en définitive une évidence d'être présent. Il en va de même dans d'autres secteurs : le salon Pollutec pour les écoles d'environnement, ou le salon des arts graphiques pour les formations de ce domaine.
C'est vrai que passer une semaine sur un salon peut avoir un aspect rébarbatif. Mais il y a aussi des aspects agréables et festifs !
Le Salon de l'Agriculture, qui fête cette année ses 50 ans, aura lieu du 23 février au 3 mars 2013 à Paris, Porte de Versailles. Le 25 février, deux journalistes de l'Etudiant seront en direct du Salon.
Durant toute la journée, Sophie Blitman et Sandrine Chesnel vont arpenter les allées de ce temple de l'agriculture pour vous faire découvrir les divers métiers de ce secteur : agriculteur, horticulteur, oenologue, viticulteur, technicien forestier, aquaculteur, éleveur, inséminateur, vétérinaire, conseiller agricole, ingénieur agronome, technicocommercial en agrofournitures...
Ce sera aussi l'occasion de rencontrer les écoles présentes sur le salon et leurs étudiants qui ont participé à l'organisation de cet événement.
A suivre sur letudiant.fr